Lors d’un sommet France-Afrique de la Baule, le président Mitterrand disait ceci : « Le respect du jeu démocratique est une exigence contraignante pour tous les acteurs politiques qui concourent à l’expression du suffrage des citoyens, mais il l’est encore davantage pour le parti qui exerce les fonctions dirigeantes ».
Voilà une vérité qui est totalement aux antipodes des pratiques anti-démocratiques, des dérives liberticides actés par un régime dont les symptômes de fin de règne sont aussi visibles que le soleil au zénith.
À moins de 17 mois de la fin de mandat du président, il apparaît nettement clair que Macky Sall ne peut plus se prévaloir d’une troisième candidature.
Conscient de cela, le chef de l’exécutif, semble être plongé dans un processus de crise rampante, installant une panique généralisée au sein de son propre camp.
En atteste, les nombreux errements et dérives liberticides exercés sur des citoyens qui ont le tort de se retrouver dans le camp de l’opposition aux projets funestes et machiavéliques.
Le président se retrouve ainsi tenaillé entre, l’impossible candidature pour les prochaines élections présidentielles de 2024, et l’absence criarde de colistier issu de son propre parti, qui serait capable de porter le flambeau.
Face, à ce dilemme cornélien, le régime aux abois, tente par tous les moyens, d’instaurer la politique de la terreur, de l’intimidation ou tout simplement de l’élimination physique.
Dans sa stratégie de confiscation du pouvoir, rien n’est de trop, tous les moyens sont bons pour arriver à ses fins.
Les actes les plus odieux sont permis et sont exécutables tant qu’il y a une bande de faussaires intellectuels et de mercenaires de la plume présents, pour cautionner des mensonges décorés comme des sapins de Noël.
Avec cette prise d’otage perpétrée sur la démocratie, dont la seule victime est, en réalité, le citoyen, force est de se poser la question de savoir, jusqu’où on ira avec ce régime ?
Il apparaît évident, qu’on parlera, certes, qu’il était une fois président de la république, mais on n’entendra jamais dire qu’il était une fois, le Sénégal.
Sous ce rapport, et quand bien même, une certaine partie de la catégorie sociale, la plus médiatisée, se comporte de façon si exécrable, qu’on a tendance à mettre tout le monde dans le même sac, il y a à, côté de ces intellectuels véreux qui ont la facilité et l’aisance de retourner leur veste, de renier leur conviction, d’adorer tout ce qu’ils avaient abhorré au paravent, des sentinelles de l’indépendance et de la dignité des peuples, et l’exemple du manifeste des 102 professeurs en est une parfaite illustration.
Le régime de Macky Sall, dans sa panique généralisée au sommet, est en train de rappeler tristement, à la jeune génération, les pratiques ignobles de la Gestapo et celles des régimes totalitaires qui ôtaient des vies sans aucuns remords à travers de fausses allégations tirées des cheveux, pour faire croire à l’existence de forces occultes devenues spéciales par la force de leurs mensonges qui n’existent que dans leurs propres imaginations.
Ils oublient dans leurs machinations que les choses ne sont plus comme avant, car la magie du clic est en train de mettre à nu, toutes ces pratiques odieuses.
Résister contre l’asservissement, l’indignité, l’arrogance et cette forme rampante d’instaurer la peur, est plus que jamais une obligation morale, que vous soyez, étudiants, syndicalistes, agriculteurs, paysans, personnels administratifs…
Babou Bamba