La plume est à vous / L’intelligence politique de Pastef les Patriotes: De la prison au palais. (Babou Bamba)
On serait tenté de dire que l’ère des leaders charismatiques était révolue au Sénégal et en Afrique successivement avec la défaite de Wade en 2012 et la disparition de Mandela en 2013.
Mais l’avènement du Parti Pastef en 2014 avec Ousmane Sonko comme leader traditionnel, remet tout en cause et met en évidence la démarche d’un leadership incontestable eu égard au parcours parsemé d’embûches, d’obstacles dont certains ont failli lui coûter la vie.
A force de tenir et de refuser d’abdiquer devant l’arbitraire entretenu par un régime tyrannique et tortionnaire, les faits d’aujourd’hui lui donnent entièrement raison.
L’homme a du charisme, il a du génie. Ce qui reste incontestable.
Mais comment on est arrivé au stade où un parti qui a à peine dix ans d’existence puisse faire tout ce parcours pour arriver à occuper la plus haute sphère nationale? Voilà une interrogation qui mérite réflexion et analyse.
Auparavant considéré comme un parti au même titre que ceux qui l’ont précédé avec les mêmes démarches, la même configuration, les mêmes mécanismes de fonctionnement, les mêmes procédés. Ceux, beaucoup moins flexibles sont allés jusqu’à assimiler la formation politique, à un parti des réseaux sociaux ou de parti salafistes selon les pourfendeurs.
Non, erreur n’est plus grande que de ranger ce parti dans le même tiroir que les autres y compris celui qui est considéré comme le parti d’opposition le plus ancien, en l’occurrence le PDS ( Parti Démocratique Sénégalais créé en 1974).
En dehors du nom parti qui n’existe pas d’ailleurs dans sa dénomination, Pastef les patriotes sort de l’originalité à travers son nom, qui en langue nationale wolof véhicule un engagement résolu, un effort sans faille, une abnégation à ne jamais céder devant la tâche, aussi grande et pénible soit-elle.
C’est peut être, ces qualificatifs qui ont fait tâche d’huile sur sa manière de mener de la politique mais aussi de déteindre sur sa philosophie, de parti politique qui a la carapace dure et un mental fort, qui banni dans son vocabulaire : l’abdication, la résignation ou encore l’impossibilité.
PASTEF les patriotes, c’est un cercle concentrique composé d’hommes et de femmes qui partagent le même centre d’intérêt, qu’est l’intérêt supérieur de la nation, les membres qui le composent sont des amis, des frères de parti et non des militants aux intérêts hétéroclites divergents.
Pastef les patriotes a réussi ce qu’aucun parti politique a su réussir au Sénégal et en Afrique en étalant le patriotisme dans sa forme la plus élégante, la plus achevée.
Il a réussi non seulement à éveiller les consciences et les esprits, mais à former des Citoyens à la réflexion et non des sujets à l’obéissance.
L’amour, le mariage du cœur et de la raison envers les symboles nationaux ( le Drapeau national, l’hymne national…) ne sont plus à démontrer.
Les liens fraternels empreints de symbiose et d’amour réciproque entre frères et sœurs de parti, constituent le moteur qui cimente nos relations.
Et c’est à partir de cette cohésion, que nous pouvons bâtir une nation forte, debout, et engagée résolument vers les voies de l’émergence à l’image des peuples asiatiques du Japon et de la Chine, où l’amour de la patrie prime sur toute autre chose.
Cet élan d’altruisme et cette spontanéité de se solidariser de manière désintéressée dans la résolution des obstacles, montre à suffisance que, le Don de Soi ou encore la patrie avant le parti seront au cœur de leur préoccupation.
Pastef, c’est aussi, des têtes bien faites qui ont su développer des stratégies du moment et des stratégies de circonstances en des temps records en s’adaptant aux machinations d’un pouvoir mackiavelique dont le but ultime et rêvé était de faire disparaitre entièrement et totalement ce parti dans le lenderneau politique du Sénégal.
L’histoire nous apprend que la tyrannie n’a jamais produit l’effet escompté, tout au contraire, elle produit et continuera de produire au sein des masses, des stratégies de survie.
Elle réveille dans l’esprit, la volonté et l’énergie du désespoir pour installer dans le subconscient : Le courage de masse.
Combien de pièges déjoués, de manœuvres déloyales, surmontées, des diabolisations et autres actions non conventionnelles.
Mais, tel un phénix, là où le désespoir était au plus profond, Pastef naîtra de ses cendres pour devenir ce qu’il est aujourd’hui.
Contrairement aux modes de fonctionnement des partis classiques dont l’idéal politique dans sa mise en œuvre est perverti de bout en bout à travers des procédés d’achat de consciences qui anesthésient les esprits faibles très peu soucieux du devenir de la nation parce que mû par l’appât du gain facile et la jouissance de bien mal acquis.
Les Patriotes ont pu régler d’abord deux problèmes fondamentaux qui minent généralement les partis, c’est à dire la problématique du leadership et le financement du parti.
De mémoire, jamais un parti politique n’a autant réussi à mobiliser ses militants et sympathisants sans bourses déliés.
C’est grâce à un top management aguerri et très aux faits des stratégies de financement participatif et des stratégies de survie du parti, à travers des systèmes de levée de fonds comme Bokk Na, Nemeeku Tour, wër ndombo et last but not least, la dernière touche magistrale dictée par le président Ousmane Sonko à travers un fundraising innovant organisé au Dakar Arena en vue de préparer les prochaines législatives du 17 Novembre 2024.
La politique au Sénégal a son génie en la personne de Oscar Sierra, n »eût été sa résistance acharnée, il serait aujourd’hui à Canossa. Déjà en Juin 2018 à travers un article que j’avais intitulé : Pourquoi Sonko dérange? Je disais que << Le discours du Président Sonko sonne comme une autre forme de mobilisation et d’influence des masses qui obéirait à des règles plus ou moins formelles basées sur des valeurs intrinsèquement liées à des vertus telles que la sagesse, la vérité, la justice, la force morale et la transparence non seulement dans la gestion de la cité mais aussi des deniers publiques. Un discours qui place le dévouement au dessus de l’ambition, l’intégrité au dessus de l’opportunisme bref, un discours qui banni à jamais, le favoritisme et le clientélisme et apprend à la jeune génération que la politique est un art qui n’est ni plus, ni moins, que la soumission volontaire et désintéressée aux intérêts supérieurs de la population, contrairement à ceux qui l’a prennent comme un moyen d’ascension sociale et non un sacerdoce.>>
Le sacrifice ultime
Le leader de PASTEF, seul contre tous, victime des diabolisations les plus cruelles de l’histoire politique du Sénégal,avait pourtant fini de jeter les bases de l’émergence d’une nouvelle conscience, indispensable aux changements d’attitudes et de méthodes qu’exige la marche forcée que nous devons entamer vers un mieux- être à travers la publication de son livre Solution.
A force de poser des arguments solides et des débats d’idées, il se heurte toujours à la mauvaise foi de l’adversaire.
Malgré un régime marqué par la gouvernance du mépris, de l’intolérance, de la méchanceté gratuite et d’absence d’humanisme, Pastef les patriotes a pu obtenir son candidat grâce à un énième sacrifice de son président afin de faire triompher le projet.
Aujourd’hui avec l’exercice du pouvoir, l’espoir est permis eu égard aux premiers jalons posés comme acte de bonne gouvernance qui à coup sûr débouchera sur un développement durable au profit des populations sénégalaises. Autrefois, l’Afrique et le Sénégal en particulier étaient malades de ses dirigeants. Le parcours du leader des patriotes sonne comme un écho retentissant jusqu’au delà de nos frontières afin d’inspirer des milliers de jeunes dirigeants que le développement du continent et de leurs pays respectifs ne peut se réaliser qu’à travers des leaders dont le patriotisme, la probité morale ne souffrent d’aucune contestation.
L’idéologie pastefienne est devenue une force qui mérite d’être citée en règle d’or comme un exemple de combativité et d’engagement, quels que soient les moyens dont dispose l’adversaire.
Leur parcours jusqu’à l’accession à la magistrature suprême mérite d’être consigné dans les annales des histoires politiques.
Babou Bamba
PASTEF Grand Yoff