La vie du Cheikh symbolisait aussi un combat ardent contre l’ignorance. Accusé de jihad violent, ainsi, il répondait: « Mon Jihad se réside sur les sciences et la crainte révèrencielle».
Ce combat avait animé toute son existence. Il était convaincu que le vrai ennemi de l’humain est avant tout l’ignorance. Avisé, Cheikh Ahmadou Bamba conscientisa d’abord la frange jeune dont l’état était le plus susceptible de recevoir la connaissance, à ne pas se préoccuper autre que le savoir. Il leur adressait à cet effet : « Oh vous les adolescents ne vous préoccupez pas d’autre que la droiture et les sciences. Préoccupez vous encore de la maîtrise du coran et de sa lecture régulière et évitez la fréquentation des assemblées de perdition».
« Oh vous les jeunes sans exception si vous craignez la honte, débutez d’abord par la quête du savoir avant de procéder à la pratique».
Après cette invitation qu’il a formulée envers la jeunesse pour leur orienter vers le savoir, profit du bonheur des deux mondes, il n’a manqué d’avertir aussi cette tranche pour qu’ils ne se tombent point du piège des gens qui à tort ont l’horreur de la science dont leur souhait reste de les dévier vers une autre voie. Face à ceux-là, le Cheikh attirait toute l’attention de la jeunesse par ce discours :
« Quiconque vous interdit la quête du savoir, celui-là est sans doute l’ambassadeur du diable (Satan), le criminel»
« Quiconque vous interdit la quête du savoir, celui-là vous guide vers le malheur»
«Quiconque vous interdit la quête du savoir, cette prohibition n’a de référence que la perdition».
Cheikh Ahmadu Bamba était donc hostile à l’ignorance. Il n’en négociait pas. Toute sa mission était de l’annihiler où qu’elle est apparue.
Il était le maître, le plus grand propagateur de la connaissance avant que sa liberté ne soit perturbée. Ensuite, il a choisi bon nombre de son entourage ceux les plus expérimentés pour assurer sa suppléance. L’idée de la création de tous ses différents bourgs n’était motivé que par la propagation du savoir. Il se chargea de multiplier les supports de connaissance à savoir les ouvrages pour plus d’accessibilité.
Il procéda à la versification des uns qui étaient en prose pour faciliter l’appréhension. Il encourageait toute idée dont le but était de vivifier le savoir. Aux adultes qui ont échappé d’apprendre à leur adolescence, il initia une sorte d’enseignement qui leur fut dédié. Par des formules, schémas et repères, il leur enseignait sur le sol, ce dont il était nécessaire de connaître pour la vie courante et l’au-delà.
Ces dernières à l’image de ceux qui fréquentaient l’école maîtrisaient pareillement les conduites, les convenances sur tous les domaines.
Le jihad continuel du Cheikh se faisait contre l’ignorance sur toute ses formes et sur toutes les tranches d’âges et genres. La vivification des sciences était de sa mission ou elle était la mission lui-même. «J’ai rénové la théologie, la jurisprudence et le soufisme» avait-il dit.
Cheikh Ahmadou SOUR