L’année 2023 se termine. Nous devons prier pour ne plus revivre une année similaire à celle-ci au cours de laquelle le sang a versé à flots, des milliers de nos jeunes compatriotes ont fini au fond des océans, tous les prix ont doublé ou triplé, le pillage a atteint son paroxysme avec le Covid-Gate révélé par la Cour des Comptes, la justice s’est affaissée, tous les indicateurs sont au rouge, l’état de droit a été enseveli.
A la fin de chaque année, on détermine le TOP de l’année, et le FLOP de l’année. Le FLOP de l’année revient sans conteste à celui qui a placé le pays dans cet état. En effet :
1° Sous sa gouvernance, le Sénégal a enregistré en 2023 le pire carnage commis sur une jeunesse innocente et désemparée
A cause d’un « ni oui, ni non » entre autres, 80 jeunes innocents désarmés ont été tués dont plus de la moitié cette année. Et l’état qu’il dirige s’abstient de mettre la main sur un quelconque assassin ou commanditaire depuis 3 ans, prétextant poursuivre les enquêtes malgré toutes les vidéos montrant des tueurs, malgré les nombreux témoignages des rescapés, malgré la floraison d’indices concordants sur l’origine des armes et des munitions ayant servi à ces crimes, ainsi que des pick-up.
2° Il a marqué l’année par son abdication forcée
Malgré le référendum qu’il a fait voter destiné entre autre à verrouiller pour l’éternité le nombre maximum de mandats présidentiels à 2 qui s’applique également à lui, malgré les dizaines de fois où il a dit et répété que 2024 sera légalement la fin de son second mandat, malgré qu’il n’existe aucun parmi les 17 millions de citoyens qui éprouve du fond de lui-même le moindre doute sur ce postulat établi, il a quand osé revenir nous dire sans qu’aucune ligne n’ait changé qu’il a finalement droit à un 3ème mandat, mais qu’il y renonce pour respecter …… un code d’honneur ( !!!!!)
3° En cette fin d’année 2023, après 12 années d’une gouvernance destructrice, le constat est qu’il a :
¤ Fait porter le taux de chômage de 10 à 25%
¤ Fait porter l’inflation de 3 à 10%
¤ Fait porter le nombre de pauvres de 5,8 à 6,5 millions
¤ Fait porter la dette du pays de moins de 3000 milliards à plus de 14 000 milliards
¤ Fait reculer le Sénégal à la 170ème place dans le classement mondial de l’Indice de Développement Humain
¤ Fait reculer le Sénégal de la 75ème à la 104ème dans le classement mondial de la liberté de la presse
¤ Fait doubler la population carcérale, par la rafle d’opposants, et sans le rajout d’un seul mètre carré d’espace de détention
¤ Porté le nombre de détenus politiques de 1 seul en Février 2012 (Malick Noël Seck) à plus de 1800 en 2023
¤ Fait ramener à ZERO depuis le début de son 1er mandat le nombre d’arrestations ou de poursuites contre les pilleurs des ressources publiques, malgré la quotidienneté des scandales
4° En cette fin d’année 2023, après 12 années d’instrumentalisation du pouvoir judiciaire, il a :
¤ Fait du Sénégal un état de droit qui vilipende ou fait vilipender ses propres juges
¤ Fait du Sénégal un état de droit qui sélectionne les lois qu’il applique
¤ Fait du Sénégal un état de droit qui refuse d’appliquer les décisions de justice qui déplaisent à l’élite dirigeante, ou celles qui sont en faveur de leurs adversaires
¤ Fait du Sénégal un état de droit qui protège ceux d’un camp qui violent la loi, qui pillent les ressources publiques
¤ Fait du Sénégal un état de droit qui à contrario persécute ceux qui appellent à un respect commun des lois, et à un arrêt du pillage des ressources publiques
¤ Fait du Sénégal un état de droit qui libère un gros trafiquant de fausse monnaie comme Seydina Fall Bougazelli, mais qui emprisonne, juge et condamne à la prison ferme des innocents, telle que cette jeune fille qui a simplement écrit « maintiens rèk » sur sa page facebook, tels que ces jeunes garçons qui ont simplement crié dans la rue « libérez le journaliste Pape Alé Niang ».
¤ Fait du Sénégal un état de droit où le président de la république peut déclarer publiquement avoir mis le coude sur des dossiers judiciaires
¤ Fait du Sénégal un état de droit où c’est l’administration qui introduit des recours pour l’annulation de listes électorales d’opposants politiques, des recours pour la non-participation d’un opposant politique à des élections
5° En cette fin d’année 2023, il a fait classer le Sénégal au rang des dictature où :
¤ Tous les pouvoirs sont concentrés entre les mains d’un seul homme et son clan
¤ Les élections ont été remplacées par des sélections à sa seule discrétion
¤ Les partis politiques qui déplaisent ou effraient le chef de l’état sont censurés ou tout simplement dissous
¤ Pour se perpétuer au pouvoir, tout opposant un tant soit peu menaçant est jeté en prison avec des motifs fabriqués
¤ L’élite dirigeante n’est pas soumise au respect de la loi
¤ Les emprisonnement arbitraires, la torture, les exactions sont applicables à l’opposition ou à ceux qui émettent des critiques à l’endroit de l’élite dirigeante
¤ La censure dans les médias publics est la norme
¤ Les réseaux sociaux tels que Tik-Tok sont bannis lorsqu’ils dévoilent les méfaits de l’élite dirigeante ou sont à la faveur de son opposition
¤ Les accès à l’internet peuvent être suspendus à chaque instant que cela plait à l’élite dirigeante
Le titre de « FLOP de l’année » est donc incontestable. Tout le monde peut y mettre un nom sans s’y tromper. Il n’y donc rien de sérieux à attendre de son dernier discours de fin d’année, sauf à répéter tout le contraire des faits irréfutables auxquels les 17 millions de sénégalais et le monde entier ont assistés.