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La culture de blé dans une phase expérimentale,  »un millier d’hectares » visé en novembre (ministre)

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Le Sénégal a entamé l’expérimentation de la culture du blé dont une variété homologuée par l’Institut sénégalais de recherche agricole (ISRA) avec l’ambition d’emblaver « un millier d’hectares » à partir de novembre prochain, a-t-on appris du ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire.

« Nous sommes en train d’expérimenter [la culture de blé]. Je pense d’ailleurs qu’ici [sur le site de l’ISRA à Sangalkam], il y a un champ expérimental », a dit Aly Ngouille Ndiaye, invité de la rédaction de l’APS, en perspective de la deuxième édition du sommet de Dakar sur l’agriculture et agro-alimentaire (Dakar II), du 25 au 27 janvier. Cette rencontre va porter sur le thème : « Nourrir l’Afrique : Souveraineté alimentaire et résilience. » 

Dans ce cadre, des instructions ont été données par le président de la République pour le démarrage d’un champ d’expérimentation, ce que les services compétents du ministère de l’Agriculture ont retenu de faire sur « 5 espaces différents », selon le ministre de l’Agriculture.

Aussi 5 ha « ont été normalement semés », dont le champ expérimental du site de l’ISRA à Sangalkam, dans le département de Rufisque, où 4 variétés sont testées dont une homologuée par cette structure sénégalaise spécialisée dans la recherche agronomique.

Le ministre de l’Agriculture a dit avoir lui-même acheminé ‘’d’autres variétés » en revenant  COP 27, la dernière conférence des Nations unies sur les changements climatiques, tenue à Charm el-Cheikh, en Egypte, lesquelles variétés étaient destinées aux différentes surfaces identifiées pour cette phase d’expérimentation. 

Les tests vont continuer « pour voir ce que ça donne », en vue de pouvoir emblaver en novembre prochain « si possible un millier d’hectares et puis progresser au fur et à mesure », a indiqué Aly Ngouille Ndiaye.

Depuis « quelques années, il y a quand même des expériences de culture de blé même si c’est à petite échelle au Sénégal », avec en pointe l’ISRA qui a validé des semences de blé, a rappelé Aly Ngouille Ndiaye.

Il y a aussi que dans le cadre de la stratégie de souveraineté alimentaire, le blé a été retenu parmi les céréales dont la culture doit être développée, a-t-il relevé, en faisant observer que les Sénégalais ne pouvant se passer de pain au quotidien, le pays importe « beaucoup de blé ». Or, fait-il valoir, avec la guerre en Ukraine, l’approvisionnement en blé est devenu difficile et les prix ont flambé. 

Ce qui a induit dit-il des subventions de plus en importantes. Un point qui a été dit-il reconnu par les acteurs du secteur eux-mêmes, lors des dernières concertations sur la vie chère.

A cette occasion, des boulangers, s’adressant au président de la République, ont indiqué que sur chaque baguette de pain consommé au Sénégal, la part de la subvention de l’Etat est de 175 francs CFA. « Alors, imaginez à l’échelle nationale ce que ça représente. C’est des milliards que nous donnons chaque mois rien que pour ce blé », a commenté Aly Ngouille Ndiaye. 

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