La Corée du Sud a convoqué vendredi l’ambassadeur de Chine, Xing Haiming, lui reprochant d’avoir déclaré que Séoul avait « tort de parier contre la Chine » et de préférer son allié de longue date, Washington.
« Avec les États-Unis qui exercent une pression totale sur la Chine, certains parient que les États-Unis l’emporteront et que la Chine perdra, mais il s’agit clairement d’un mauvais pari », a déclaré jeudi M. Xing à la presse en marge d’une rencontre avec le chef de l’opposition sud-coréenne, Lee Jae-myung.
« Ce que je peux dire avec certitude, c’est que ceux qui parient contre la Chine le regretteront à l’avenir », a-t-il déclaré, ajoutant que ceux qui se montrent sceptiques à l’égard de Pékin « ne comprennent pas le cours de l’histoire ».
Le premier vice-ministre sud-coréen des Affaires étrangères Chang Ho-jin a aussitôt réagi, jugeant « intolérable de critiquer la politique de son pays hôte en se basant sur des « faits inexacts ».
Il a estimé que ces propos constituaient un « acte d’ingérence », a indiqué son ministère dans un communiqué.
Lors de sa rencontre avec l’ambassadeur chinois, il a « exprimé ses vifs regrets quant au non-respect du protocole diplomatique et au comportement absurde et provocateur », selon le communiqué.
Cet incident succède à une querelle diplomatique entre Séoul et Pékin survenue en avril, lorsque le président sud-coréen Yoon Suk Yeol avait déclaré dans une interview que les tensions au sujet de Taïwan étaient dues à « des tentatives de modifier le statu quo par la force ».
Ces propos avaient donné lieu à un vif échange entre les deux capitales, Pékin ayant déposé une protestation et Séoul dénonçant un « grave manque de courtoisie diplomatique ».