On en sait un peu plus sur la « cause réelle » du décès de Astou Sokhna du nom de cette patiente admise à la maternité du centre hospitalier régional Amadou Sakhir Mbaye de Louga. Le ministre de la santé et de l’action sociale qui a reçu hier dans la matinée les rapports que ses services ont produits suite à cette malheureuse affaire qui continue de défrayer la chronique, a fait face à la presse ce matin.
D’emblée, Abdoulaye Diouf Sarr, évoqant les éléments du dossier, affirme que le décès de la patiente qui était au terme d’une grossesse est considéré comme « un décès maternel évitable à travers une bonne évaluation du risque et une surveillance optimale durant son séjour à la maternité ».
Il ressort du rapport reçu par le ministre de la santé et de l’action sociale que « la dame ne souffrait particulièrement d’aucune maladie grave », d’où la pertinence des sanctions prises.
Selon Abdoulaye Diouf Sarr, « la révocation du directeur de l’hôpital prononcé lors du conseil des ministres d’hier, la suspension des agents de garde impliqués dans le décès devant conduire à une procédure au niveau de l’hôpital pour négligence ayant entamé mort d’homme conformément aux instructions données au directeur ».
En outre, le ministre de la santé et de l’action sociale note que la malheureuse situation survenue à Louga, ne reflète pas l’état global du système de santé, qui, selon lui, a connu « des progrès significatifs » ces dernières années.
Selon Abdoulaye Diouf Sarr le système de santé a réalisé « de grandes performances, grâce notamment à des hommes et des femmes compétentes et dévoués, qui, jour et nuit, parfois au péril de leur vie apportent soins et secours aux populations ». Même s’il reconnaît qu’il reste des efforts à faire pour « humaniser » les structures sanitaires.