Les mesures prises dernièrement par le président de la République et qui concerne la baisse des prix des denrées de consommation courante comme le riz, l’huile végétale et le sucre risquent de ne pas connaître d’effets immédiats. En effet, l’union des commerçants et industriels du Sénégal, a fait face à la presse ce mercredi pour lister les contraintes qui pourraient empêcher l’effectivité de la mesure présidentielle.
Sur le riz, les importateurs font savoir qu’« il y a manifestement un problème de non intégration des coûts de transport et de manutention ». A cela, s’ajoute « la non prise en compte des stocks qui étaient dans le marché avant la mesure ».
L’Unacois/Jappo précise que « les droits de douanes ont été entièrement levés concernant le riz, mais il s’avère qu’il y a encore un stock présent dans le marché dont les propriétaires ont payé ces droits ».
Le directeur exécutif de l’Unacois/JAPPO, Ousmane Sy Ndiaye déclare que ce stock a été « reportorié et évalué entre 4 500 et 5 000 tonnes. »
Qu’est-ce qu’on fait de ce stock, s’interroge-t-il.
Cette donne « non prise en compte » au moment de la signature de l’arrêté du chef de l’état de baisser certains prix de denrées de consommation courante, pourrait « empêcher » l’effectivité de la mesure semblent dire les commerçants et industriels.
Concernant le sucre cristallisé qui fait aussi partie des prix des denrées visés par la mesure, « il y a un souci dinequité », notent d’emblée les commerçants. Ils précisent que le kilogramme du sucre « coûtait antérieurement 600 francs Cfa et est donc resté le même », selon leurs dires, le prix en gros auquel ces commerçants l’achetaient auprès de la compagnie sucrière sénégalaise était de 545 francs Cfa. Aujourd’hui, l’arrêté fixe le prix 570 000 de Cfa la tonne. « Il y a un problème » estime Ousmane Sy Ndiaye de l’Unacois/Jappo. Pourquoi les 25 000 francs Cfa qui constituent la marge est aménagée à la compagnie sucrière sénégalaise, s’interroge-t-il.
Mieux, il se demande pourquoi l’état ne veut pas que les grossistes qui s’approvisionnent auprès de la CSS ne majoreraient pas les charges de transport et de manutention qui s’élèvent à 11 000 francs Cfa.
S’agissant de l’huile végétale, les commerçants industriels estiment qu’elle connaît une situation « encore plus problématique », car son prix est entièrement dépendant des cours internationaux. Et aujourd’hui la guerre qui s’est déclarée en Europe de l’Est entre la Russie et l’Ukraine est entrain de faire flamber les prix du baril du pétrole et ceux des matières premières et du blé.
Aujourd’hui le cour mondial de l’huile de palme, fait savoir les industriels tourne autour de 40 et 42 dollars Us.
Source: Capvertinfos.sn