Le nouveau ministre de la Santé et de l’Action sociale, Ibrahima Sy, a insisté, vendredi, sur la nécessité pour le système sanitaire sénégalais de se “réinventer” dans une perspective visant à répondre de manière adéquate aux besoins des Sénégalais en matière de santé et de bien-être.
“Face aux défis sanitaires émergents auxquels fait face notre société, notre système de santé a besoin de se réinventer afin de répondre de manière adéquate aux besoins de nos concitoyens en matière de soins de santé et de bien-être social”, a déclaré le géographe et spécialiste de la santé publique.
S’exprimant lors de la cérémonie de passation de service avec son prédécesseur, Ibrahima Sy estime que “nous devons diagnostiquer les maux de notre système de santé, comprendre globalement l’environnement de soins de nos malades et investir dans le secteur de la santé pour apporter des solutions efficaces, économiquement et socialement acceptables dans le cadre de l’équité territoriale en santé”.
L’universitaire a cité “la matérialisation concrète de la Couverture Sanitaire Universelle (CSU), le relèvement du plateau technique médical avec une offre de soins de qualité accessible, la mise à jour de nos services d’urgences médicales et sanitaires, le recours à l’intelligence artificielle et la digitalisation dans notre système sanitaire”, comme étant les “projets phares” qu’il compte dérouler à la tête de ce département ministériel.
Font aussi partie de ses chantiers prioritaires, la souveraineté pharmaceutique, le renforcement de la gouvernance des établissements de santé et la promotion d’une politique de protection sociale pour une bonne prise en compte des besoins des personnes en situation de handicap.
“Soyez rassurés que le gouvernement travaillera à apporter des réformes structurelles profondes de notre système de santé dans l’intérêt des populations et des acteurs sociaux”, a insisté M. Sy.
C’est à travers ce projet de société, dit-il, que les nouvelles autorités entendent bâtir “un Sénégal souverain, juste et prospère soutenu par un système sanitaire inclusif, performant, efficace, durable et à moindre coût”.
“J’appelle solennellement l’ensemble des acteurs du secteur de la santé, surtout nos vaillants médecins, infirmiers et infirmières, les sages-femmes, les auxiliaires de santé, les pharmaciens, les +badiénou gox+ [marraines de quartier] dans les structures de soins, les organisations syndicales, les associations communautaires, les partenaires au développement, les universités et centres de recherche, etc., à suivre la nouvelle feuille de route gouvernementale face aux nombreuses urgences qui nous attendent’’, a encore lancé Ibrahima Sy.
Devant la ministre sortante, Marie Thérèse Ngom Ndiaye, il s’est félicité des “progrès importants” réalisés dans ce département notamment en matière d’amélioration de l’état de santé de la population, fruit selon lui, “de l’abnégation et de l’effort constant, soutenu et continu de l’ensemble des acteurs secteur”.
“La santé et le bien-être n’ont pas de prix”, a martelé la ministre sortante, notant qu’il reste à s’inscrire dans “la dynamique de l’innovation, de l’investissement dans les infrastructures de santé, du relèvement des plateaux techniques et du renforcement de nos politiques pour toujours répondre au mieux aux besoins croissants et ambitieux de notre population”.
Mme Ndiaye a soutenu que, durant près de deux ans, elle a essayé, “avec des collaborateurs dévoués, de conduire, avec abnégation, le développement de notre système national de santé”.