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IAAF : Diack a reçu de l’émir du Qatar plus de 25 milliards Fcfa

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Lamine Diack n’en a pas fini avec les scandales. D’après le site français d’informations Blast, Diack aurait perçu des “commissions occultes” dans le cadre de l’attribution en 2014 des championnats du monde d’athlétisme au Qatar. Un montant de 4,500,000 dollars américains, soit plus de 25 milliards Fcfa a été versé dans les comptes de Diack.
La question brûle les lèvres : les victoires du Qatar sur la scène internationale, pour décrocher et organiser les plus grands évènements, sont-elles toutes entachées du sceau de la corruption ? Cette suspicion, dévastatrice pour l’Etat qatari mais aussi pour ceux qui ont profité de ses largesses, les lecteurs de Blast la trouvent légitime : sur la procédure d’attribution de la Coupe du monde de football 2022 ne laissent (plus) guère de doutes sur le processus corruptif mis en place par l’émirat pour s’assurer le soutien des dirigeants de la planète foot.

Les commissions de Lamine Diack
Dans la vie, il n’y a pas que le foot. Le Qatar a fait du sport un outil d’influence – le pays avait déjà accueilli en 2015 le championnat du monde de handball. Il est aussi soupçonné sur un autre terrain, celui de l’athlétisme : depuis 2016 et les révélations du quotidien Le Monde , de lourds soupçons planent sur les conditions dans lesquelles il s’est porté candidat pour être le pays hôte des Mondiaux de 2019, après avoir perdu l’édition de 2017 (organisée à Londres).
Les deux documents que Blast s’est procurés et rend public aujourd’hui démontrent comme pour le football que l’émirat gazier n’a pas hésité à mettre la main à la poche pour s’offrir la compétition aux athlètes stars. Le bénéficiaire de ces commissions occultes n’est autre que l’ancien président de la fédération internationale d’athlétisme (la International association of athletics federation, rebaptisée World athletics et désormais présidée par le britannique Sebastian Coe), le Sénégalais Lamine Diack.

Le premier document, en date du 5 octobre 2011, émane du ministre de l’Economie et des Finances qatari, Youssef Hussein Kamal. Il est adressé au directeur du cabinet du prince héritier. Son contenu ne laisse aucun doute sur la raison des fonds versés au patron de l’athlétisme mondial.

« Conformément aux nobles instructions de son Excellence le Sheikh Tamim Bin Hamad Al Thani, Prince héritier vénéré, un montant de 4,500,000 dollars américais a été versé à Monsieur Lamine Diack, Président de la Fédération internationale d’Athlétisme, en récompense au soutien qu’il va apporter à l’Etat du Qatar pour l’organisation du Mondial 2017 (1) d’Athlétisme », explique le ministre. Le courrier indique également que la commission « a été transférée sur le compte en dollars de la société Oryx QSI numéro 100224834, domicilié à la Qatar National Bank. »

Nasser Al-khelaifi fait le job
Le second document porte le cachet de la société Oryx QSI. Daté du 14 octobre 2011, il est paraphé par Nasser Ghanim Al-khelaifi, le président de QSI (ainsi que de la chaîne Bein Sports et du PSG)… L’homme qui fait aujourd’hui la pluie et le beau temps dans le football européen indique au directeur de cabinet du prince héritier qu’« une première partie de cette commission de Mr Liamine Diack, d’un montant de trois millions (3,000,000) de dollars américains, a été transférée sur le compte de la société PAMODZI SPORTS CONSULTING basé à Dakar – Sénégal ». Bénéficiaire ? La réponse est à la suite : « Monsieur Papa Massata Diack, adjoint et fils de Mr Liamine Diack. » Nasser Al-Khelaifi précise par ailleurs que la seconde partie de la commission sera versée dès qu’il aura reçu les instructions pour le faire.

Ces deux documents confirment de façon retentissante les soupçons de la justice française. En mai 2019, Le Parisien révélait que Nasser Al-Khelaifi avait été mis en examen pour « corruption active ». « Le dossier ne repose sur rien », avait alors réagi son avocat, maître Francis Szpiner. L’avocat assurait que le nom de son client « n’apparai(ssai)t sur aucun document” et que « ces incriminations ne reposent sur aucun élément de preuve tangible ».

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