L’ambassadeur des États-Unis d’Amérique au Sénégal, Tulinabo Mushingi, a signé lundi des contrats de financement d’un montant total de 36,6 millions de francs CFA, soit 65.000 dollars américains, au profit de huit petits projets de développement, a-t-on appris mardi de ses services.
Ces projets sont financés par le Fonds d’auto-assistance ‘’Self Help’’ de la représentation diplomatique américaine qui apporte chaque année une aide à des initiateurs de petits projets, à travers le Sénégal, indique un communiqué.
Il précise que ‘’ce financement permettra de construire et/ou de rénover des salles de classe, remplacer du mobilier scolaire, équiper un poste de santé, d’acheter des moulins pour le traitement des céréales, former des jeunes aux métiers agricoles et équiper un espace de rencontres communautaires pour les victimes de mines antipersonnel’’.
Selon le communiqué, le fonds ‘’Self Help’’ de l’ambassade des États-Unis au Sénégal fournit une assistance pour des petits projets d’initiative de base.
‘’Un des éléments essentiels de tout projet ‘Self Help’ est l’implication de la population locale dans le financement et l’exécution du projet’’, la philosophie de ce programme étant d’‘’aider des communautés prêtes à s’aider elles-mêmes’’, note-t-il.
‘’C’est pourquoi le programme d’auto-assistance au Sénégal a adopté le proverbe wolof (la langue la plus parlée au Sénégal) ‘Ndimbal na ca fékh loxol borom’, qui pourrait signifier ‘Aide-toi et le ciel t’aidera’‘’, ajoute le communiqué.
Un projet dénommé ‘’Village pilote à Deny Biram Ndao’’ (Dakar) a bénéficié d’un financement de ‘’plus de 4 millions de francs CFA destiné à acquérir du matériel et des équipements, afin de mettre en œuvre son projet ‘Agripreneuriat’, avec les cultures biologiques sous serre pour les enfants des rues. Ce projet ‘’bénéficiera à 327 jeunes garçons’’.
Le Centre pour les énergies renouvelables et les technologies appropriées de l’environnement, dans la région de Fatick (centre), a bénéficié de plus de 2,7 millions de francs CFA, un financement qui s’inscrit dans le cadre de sa collaboration avec des villageois de Keur Ndiouga (Guinguinéo), ‘’pour les aider à faire face aux pénuries d’eau, de nourriture et de carburant résultant de l’impact du changement climatique’’.
Ce financement ‘’va faciliter aux populations de Keur Ndiouga l’accès à une source d’eau pérenne pour l’agriculture et l’usage domestique tout en évitant l’épuisement des ressources naturelles’’, pour un nombre de bénéficiaires estimé à 1.080 villageois.
Avec les 5.540.000 francs CFA reçus de l’ambassade des États-Unis, le centre social saint Michel de Podor, dans la région de Saint-Louis (nord), ‘’va construire et équiper un centre de formation professionnelle en couture’’.
‘’Le développement de ce projet permettra de lutter contre le chômage et de renforcer la qualification professionnelle d’environ 500 jeunes apprentis de Podor et ses villages environnants’’, promet le promoteur.
Le comité de gestion de l’école de Nouha Samate, dans la région de Sédhiou (sud), a bénéficié d’un montant de 6 millions de francs CFA pour ‘’réhabiliter des salles de classe et acheter du mobilier scolaire’’, avec l’objectif d’améliorer les conditions d’apprentissage ‘’pour stimuler la performance des élèves’’ de cet établissement créé en 1949, aujourd’hui ‘’dans un état de délabrement’’.
L’école primaire de Koulouck Mbada, dans la région de Thiès (ouest), a également bénéficié de fonds pour rénover ses salles de classe qui sont dans un ‘’délabrement avancé’’ et acheter du mobilier scolaire.
L’Association de développement de Ndeukou Lamane, dans la région de Thiès, a obtenu ‘’plus de 2,7 millions de francs CFA’’, soit 5.000 dollars américains, pour ‘’rénover et équiper la case de santé’’ de ce village de plus de 214 habitants.
La congrégation des missionnaires Oblats de Marie Immaculée, installée à Thiès, va bénéficier de ‘’plus de 4,6 millions de francs CFA (8,4 dollars)’’, un financement qui lui permettra d’acheter des moulins à mil ‘’pour alléger la charge de travail des femmes et favoriser l’autonomie économique et le bien-être social de leur communauté’’.
Avec un nombre de bénéficiaires estimé à 1.200 villageois, à Nguéniène et dans les villages voisins.
Plus de 4 millions de francs CFA – 7.600 dollars – ont été alloués à l’Association sénégalaise des victimes de mines, fondée en 1999 par un groupe de survivants de mines terrestres (ASVM). L’ASVM compte aujourd’hui ‘’plus de 400 membres’’.
Ce financement va permettre à l’ASVM d’équiper son siège et de ‘’mener ses activités de sensibilisation dans un cadre adéquat pour les 485 victimes des mines [qui en sont] membres’’.
L’ASVM travaille au nom des survivants des mines terrestres pour les aider à se réhabiliter et à s’intégrer socialement, selon l’ambassade des États-Unis au Sénégal.
L’association mène des actions de plaidoyer pour le retrait des mines terrestres en Casamance, la zone méridionale du Sénégal confrontée aux conséquences d’une rébellion d’une quarantaine d’années.