Invité du Jury du Dimanche, Birame Faye, ministre de l’Artisanat et de la Transformation du secteur informel, a été interrogé sur la hausse du prix de l’électricité. Après avoir souligné les “efforts consentis par l’État pour atténuer cette hausse”, le ministre a évoqué les causes de cette montée des prix : ”Nous sommes dans un contexte mondial difficile. Outre les facteurs endogènes, il ya des facteurs exogènes comme la guerre en Ukraine, l’augmentation des prix du baril du pétrole. Il y a eu aussi la Covid qui est passée. Ces difficultés n’épargnent pas le Sénégal ».
Le ministre a reconnu que la baisse des subventions accordées au secteur de l’énergie a pu avoir un impact relatif sur cette hausse des factures : “La compensation de l’Etat au profit des consommateurs à travers la Senelec était autour de 300 milliards F CFA. Il était donc question en janvier de procéder à un réajustement. Un réajustement qui ne concerne pas en réalité la tranche sociale. Depuis janvier, l’Etat a enlevé 100 milliards de cette subvention mais ce réajustement encore une fois ne concerne pas la tranche sociale”.
Une baisse des subventions dont l’impact s’est fait ressentir en cette période estivale : “Nous sommes en période de chaleur c’est pourquoi il y a quelques consommateurs qui commencent à sentir la hausse. Mais le président de la République a donné des instructions pour renforcer davantage les efforts consentis pour alléger les prix”.
“Beaucoup d’efforts ont été faits pour renforcer le pouvoir d’achat des Sénégalais avec l’homologation des prix des denrées de premières nécessités avec aussi l’augmentation des salaires. Beaucoup de recrutements ont été effectués dans la fonction publique etc.”, a-t-il ajouté.
Globalement en matière de fourniture d’électricité, le ministre dresse un satisfecit. Il indique que le Sénégal est passé d’une capacité de production de 400 mégawatts à une capacité de 1700 mégawatts avec une diversification des sources d’énergie. “Le Sénégal est excédentaire et exporte même de l’électricité dans quelques pays comme la Gambie”, se félicite-t-il, même s’il reconnaît quelques difficultés comme “la vétusté du parc”.