Lors de sa sortie sur les antennes de RFI, le Chef de l’État Macky Sall avait indiqué ne pas être contre un geste envers l’opposition, mais avait précisé ne pas vouloir opter pour la personnalisation des débats. Le présentateur avait en effet fait état des cas Khalifa Sall et Karim Wade. Et « Confidentiel la
Lettre quotidienne » en rajoute une couche. Selon la publication, la remise en jeu de Karim Wade et Khalifa Sall «fausse le schéma de Sonko». En effet, explique-t-elle, «alors qu’il pensait être seul dans l’opposition à incarner un adversaire sérieux à Macky Sall et au camp du pouvoir en 2024, Ousmane Sonko et son entourage n’ont pas apprécié les dernières déclarations de Macky Sall pour une amnistie de Karim Wade et de Khalifa Sall. Mais surtout l’annonce par l’ancien maire de Dakar de sa probable candidature pour la même échéance. Une déclaration qui sonne pour Sonko et ses alliés comme les premiers signes de rupture au sein de la coalition « Yewwi » alors que le sort des élections locales n’est pas encore connu.»
Chez les proches du leader de « Pastef », lit-on chez la même source, on n’écarte pas l’hypothèse de Macky Sall de composer avec des opposants plus dociles en vue de la bataille de 2024 avec une préférence au duo Khalifa Sall-Karim Wade. Un schéma qui pour l’entourage de Sonko est une sorte de plan de mise à mort pour leur candidat en 2024. Mais il faut dire selon CLQ, que le pouvoir mise sur un plan politique de remettre en selle l’ensemble des «opposants» bannis des élections de 2019 pour 2024. «Mais la loi d’amnistie devrait être précédée par des discussions politiques serrées et qui sait, le camp présidentiel pourrait en profiter pour demander à ce que Macky Sall puisse être candidat s’il le voulait à la dite présidentielle. Un vaste programme», conclut-elle