La frappe aérienne meurtrière perpétrée par l’armée israélienne dans la nuit de dimanche à Rafah, une ville de la bande de Gaza, en Palestine, a suscité lundi une vague d’indignations à travers le monde, particulièrement de l’Organisation des Nations unies qui a notamment réclamé l’ouverture d’une enquête pour faire la lumière sur cette action tragique.
Au moins 45 morts et 249 blessés dont de nombreux femmes et enfants, déplacés en raison des affrontements entre l’armée israélienne et des combattants du Hamas, le Mouvement islamique palestinien, ont été dénombrés dans le bombardement de leurs tentes de fortune, à Rafah, une ville de la bande de Gaza.
‘’Cet atroce massacre perpétré par les forces d’occupation israéliennes est un défi à toutes les résolutions internationales’’, a ainsi réagi la présidence palestinienne dans un communiqué relayé par plusieurs médias.
Les autorités palestiniennes accusent l’armée d’Israël d’avoir délibérément visé le camp de personnes déplacées de Barkasat.
Le coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient a condamné ces frappes aériennes israéliennes ayant touché des tentes de personnes déplacées dans la ville de Rafah, au sud de la bande de Gaza.
Dans un communiqué rendu public, lundi, Tor Wennesland s’est dit profondément troublé par la mort de tant de femmes et d’enfants dans une zone où les gens ont cherché refuge.
Le chef des droits de l’homme des Nations Unies, Volker Türk, a, de son côté, fait part de son horreur face aux nouvelles pertes de vies civiles à Gaza, après les frappes aériennes israéliennes sur un camp de personnes déplacées à Rafah.
‘’Les images du camp sont horribles et ne montrent aucun changement apparent dans les méthodes et moyens de guerre utilisés par Israël qui ont déjà conduit à tant de morts de civils. La frappe de dimanche souligne une fois de plus qu’il n’y a littéralement aucun endroit sûr à Gaza’’, a-t-il déploré dans un communiqué relayé par Onu Info, le site d’information des Nations Unies.
‘’Les images d’enfants et de familles brûlés émergeant de tentes bombardées à Rafah nous choquent tous’’, a réagi la cheffe de l’Agence onusienne en charge de l’enfance.
‘’L’assassinat d’enfants réfugiés dans des tentes de fortune est inadmissible. Depuis plus de sept mois, nous assistons à cette tragédie qui a fait des milliers de morts et de blessés parmi les enfants. Il faut un cessez-le-feu immédiat, la libération inconditionnelle de tous les otages et la fin du massacre insensé d’enfants’’, a souligné Catherine Russell, la directrice exécutive de l’UNICEF dans un message publié sur le réseau social X.
‘’Un tragique accident’’, selon Netanyahu
L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a, pour sa part, qualifié d’horribles les nouvelles attaques contre des familles dans un camp de déplacés du sud de la bande de Gaza.
Les Nations Unies, par la voix de leur coordonnateur pour le processus de paix au Moyen-Orient, n’ont pas tardé à réclamer l’ouverture d’une enquête approfondie et transparente sur cet incident.
Après avoir assumé avoir visé une ”cible légitime” du Hamas, Israël, par la voix de son Premier ministre, a admis un accident tragique au sujet de cette frappe sur des personnes déplacées à Gaza.
Benjamin Netanyahu a déclaré lundi devant le parlement israélien que la frappe meurtrière de dimanche était un ”accident tragique”.
Selon les autorités sanitaires palestiniennes de Gaza, près de 40.000 personnes ont perdu la vie dans l’enclave, en majorité des femmes et des enfants, depuis le lancement le 8 octobre par l’armée israélienne d’une offensive militaire en réaction à une attaque meurtrière du Hamas, le mouvement palestinien qui administre la bande de Gaza.
La quasi-totalité des infrastructures sanitaires et d’autres essentielles à la vie des populations ont été détruites, provoquant une vague de désapprobations à travers le monde.
Vendredi, la Cour internationale de justice, qui siège à La Haye, aux Pays Bas, a enjoint Israël d’arrêter son offensive militaire dans la ville de Rafah afin d’éviter une ‘’destruction du peuple palestinien’’.
Cette décision a été rendue publique 48 heures après que le procureur de la Cour pénale internationale a demandé qu’un mandat d’arrêt international soit émis à l’encontre du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et du ministre de la Défense d’Israël, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité en Palestine.
Karim Khan a également requis un mandat d’arrêt contre trois dirigeants du mouvement islamique palestinien, Hamas. Il s’agit notamment d’Ismaël Haniyeh, Yahya Sinwar et Mohammed Deif.