Le patron de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a dénoncé samedi les frappes « effroyables » sur les écoles abritant des déplacés à Gaza, dans l’une desquelles un responsable du ministère de la Santé du Hamas a fait état d’au moins 50 morts dans un bombardement israélien. « Nous recevons des images effroyables de nombreux morts et blessés encore une fois dans une école de l’Unrwa qui abritaient des milliers de déplacés dans le nord de la bande de Gaza », a écrit sur X (anciennement Twitter) Philippe Lazzarini. « Ces attaques (…) doivent cesser. Un cessez-le-feu humanitaire ne peut plus attendre. »
Tamara al-Rifai, porte-parole de cette agence des Nations unies qui soutient depuis des décennies les réfugiés palestiniens, constate que les batiments de l’Unrwa sont bombardés alors qu’ils accueillent des civils : « Cette frappe s’ajoute à au moins 70 frappes sur 70 de nos abris et immeubles de l’Unrwa à travers la bande de Gaza. Malheureusement, nous voyons que pendant cette guerre, les immeubles de l’Unrwa, bien marqués, dont la localisation GPS a été partagée avec les parties au conflit, continuent de recevoir des frappes parfois très endommageantes. »
Dans la Bande de Gaza, les batiments de l’UNRWA sont peints aux couleurs bleue et blanche des Nations unies. Depuis le début de la guerre, plus de 150 écoles et autres batiments de l’agence se sont transformés en abris, bien précaires, pour plus de 800 000 Palestiniens qui espèrent y demeurer en sécurité.
L’Unicef dénonce à son tour ces frappes et demande un cessez-le-feu humanitaire.
14h58 : Les dégâts causés par la frappe israélienne contre trois immeubles résidentiels de la ville de Khan Younès
Cette frappe aérienne qui a eu lieu dans le quartier de Hamad, dans la ville de Khan Younès dans la bande de Gaza a fait 26 morts et 23 blessés graves selon le directeur de l’hôpital Nasser.
13h45 : Trente-deux personnes d’une même famille, dont 19 enfants, tués dans une frappe, selon le Hamas
Le ministère de la Santé du Hamas annonce la mort de 32 membres d’une même famille, dont 19 enfants, dans une frappe israélienne sur leur maison dans un camp de réfugiés du nord de la bande de Gaza. Le ministère a diffusé la liste des noms de 32 membres de la famille Abou Habal tués par cette frappe samedi, dans le camp de réfugiés de Jabaliya.
Plus tôt, le ministère avait rapporté qu’une autre frappe sur le même camp avait fait au moins 50 morts dans une école de l’ONU abritant des déplacés.
Des chiffres à prendre avec précaution. Contactées par l’AFP, ni l’armée israélienne ni l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) n’ont commenté dans l’immédiat. En l’absence de journalistes dans la bande de Gaza, il est très difficile de vérifier ces informations.
13h29 : Un premier groupe d’enfants blessés à Gaza évacués aux Émirats arabes unis
Un garçon palestinien est brancardé dans un avion à destination d’Abou Dhabi. Il est un des premiers blessés dans la guerre entre Israël et le Hamas à être évacué de la bande de Gaza vers les Émirats arabes unis pour y recevoir un traitement médical d’urgence, dans le cadre d’une mission humanitaire organisée par le pays.
Avec huit autres enfants blessés, le garçon attend à l’arrière de l’une des six ambulances jaunes stationnées près de la piste d’atterrissage, gyrophares bleus allumés. Certains sont accompagnés de leur famille. Un d’entre eux a la colonne vertébrale fracturée, un autre une jambe cassée. Certains souffrent de brûlures et un autre a besoin d’un traitement d’urgence pour un cancer.