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FESPACO 2021 : ‘’TANKU KANAM’’, UNE EXPOSITION EN HOMMAGE À ABABACAR SAMB MAKHARAM

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Une exposition dénommée « Tanku kanam : Sur les traces de Makharam », en hommage à Ababacar Samb Makharam, un des pères fondateurs du cinéma sénégalais, est prévue lors de la 27-ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) qui s’ouvre le 16 octobre prochain.
Un communiqué transmis mercredi à l’APS indique que cette activité est organisée par l’association Vives Voix, Kenu Lab’Oratoire des imaginaires et Gorée Island Cinéma, avec le soutien de la Direction de la cinématographie du Sénégal.

Il s’agit de mettre en lumière « l’héritage artistique et le militantisme panafricain (qui) continue de nourrir la création d’aujourd’hui », précise la même source.

« Cette exposition – dont le vernissage est prévu le 19 octobre à la mairie centrale de Ouagadougou – a été conçue par différents acteurs culturels sénégalais (Association Vives Voix, Kenu Lab’Oratoire des Imaginaires, Sangorm’art, Association Cinéma 221), dans le cadre du Sénégal pays invité d’honneur du Fespaco 2021 », souligne le texte.
Les organisateurs ajoutent : « Tanku kanam », qui signifie en wolof des pas en avant, se veut une exposition qui nous invite à marcher sur les traces d’Ababacar Samb Makharam, découvrir l’homme et son œuvre, pour résolument marcher avec la jeune génération de cinéastes, d’un pas déterminé vers l’avenir.

L’intention première étant une mise en dialogue, faire entrer en résonance le travail du cinéaste, avec celui de la génération actuelle de cinéastes et de créateurs Sénégalais.

Au travers de multiples archives photographiques, textes, correspondances et témoignages inédits, l’exposition mettra en lumière les thèmes-clés chers au réalisateur : le retour, la femme, la transmission, et bien sûr « le Jom » dont il fut l’un des plus éloquents ambassadeur.

Il est aussi prévu des projections de films suivies de débats.

Né le 21 octobre 1934 à Dakar, Ababacar Samb Makharam est de la première génération de cinéastes sénégalais.

Il a joué un rôle pionnier dans le processus de construction d’un cinéma national. Il est décédé le 7 octobre 1987, à l’âge de 52 ans.

Ababacar Samb Makharam a effectué ses études au Conservatoire d’art dramatique de Paris, a fondé, avec l’Ivoirien Timité Bassori et d’autres acteurs africains et antillais, la troupe « Les Griots », a joué dans quelques pièces, et fréquenté le Centro Sperimentale di Cinematografia, l’école d’excellence de Rome.

Premier secrétaire général de la Fédération panafricaine des cinéastes (FEPACI, 1972-76), il a effectué, à ce titre, un important travail de lobbying pour la définition et la mise en oeuvre de politiques cinématographiques nationales sur le continent.

Les trois films de fiction qu’il a réalisés occupent une bonne place dans le répertoire sénégalais. Ce sont le court-métrage Et la neige n’était plus (1965), Kodou (1971, scénario coécrit avec la journaliste Annette Mbaye d’Erneville, sur la base d’un texte de celle-ci), et surtout le chef-d’œuvre Jom ou l’histoire d’un peuple (1981).
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