Le président de la République a évoqué la « nécessité » de veiller au « renforcement institutionnel » du Comité sénégalais des droits de l’homme (CSDH) en modifiant son cadre juridique, a annoncé le porte-parole du gouvernement, mercredi.
Macky Sall a souhaité que le CSDH soit doté d’ »un nouveau cadre juridique en adéquation avec les enjeux et défis liés à l’intensification des activités de promotion des droits de l’homme », a écrit Abdou Karim Fofana dans le communiqué du Conseil des ministres.
Des militants des droits de l’homme ont déploré l’inertie du CSDH, que dirige depuis quelques années un avocat membre du parti au pouvoir.
Le porte-parole du gouvernement et ministre du Commerce annonce également que le gouvernement a adopté « un projet de loi relatif à la Commission nationale des droits de l’homme ».
Un projet de loi relatif à la lutte contre le blanchissement de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive a été aussi adopté lors du Conseil des ministres.
Un projet de décret a été adopté en vue de la « création de la zone économique spéciale de Ndayane (ouest), entre le Port autonome de Dakar et Dubai Ports World ».
Le gouvernement a adopté un autre texte juridique de même nature portant règlement d’établissement de l’Institut sénégalais de recherches agricoles.
« Prise en charge des dépenses de souveraineté »
Le projet de décret fixant les conditions de prélèvement de la cornée dans les établissements de santé a également été adopté.
Le communiqué du Conseil des ministres annonce, par ailleurs, que « le chef de l’État a […] demandé au gouvernement de poursuivre les efforts de dialogue social et de veiller en permanence à la finalisation des chantiers prioritaires de l’État ».
Macky Sall a invité le Premier ministre et ses collaborateurs à « la prise en charge des dépenses de souveraineté et sociales urgentes, au suivi de la campagne de commercialisation agricole et au respect des engagements pris lors des conseils présidentiels territorialisés ».
« Le président de la République a […] rappelé au gouvernement l’impérieuse nécessité de suivre, avec attention, le développement de l’exploitation de nos ressources pétrolières et gazières et son impact direct sur les finances publiques et l’économie nationale dans sa globalité ».
De même a-t-il demandé au Premier ministre et aux ministres de « mettre en œuvre un plan de communication sur le bilan et les perspectives de l’action gouvernementale ».