Les travailleurs du secteur primaire vivent l’enfer au niveau de la sphère ministérielle Ousmane Tanor Dieng de Diamniadio où sont logés leurs bureaux. Ces derniers sont employés par les ministères des Pêches, de l’Agriculture, de l’Élevage, des Mines, de l’Industrie et de la Microfinance. Leur Intersyndicale a tiré la sonnette d’alarme sur les difficiles conditions auxquelles ils sont confrontés.
D’après Libération, qui a relayé leur complainte, les ascenseurs de la sphère de 8 étages ne marchent pas. Les travailleurs sont obligés de braver les marches pour accéder à leurs bureaux. Ceux qui sont installés aux niveaux supérieurs vivent un véritable calvaire.
D’autant que la climatisation est hors service. Et pire, les locaux sont sales, pour cause de «désertion» des techniciens de surface, et les coupures d’eau sont récurrentes.
Comment en est-on arrivé là ? «Ces dysfonctionnements sont dus à la grève des agents de la société Envol Immobilier, chargée d’assurer l’exploitation de la sphère ministérielle, révèle dans Libération Omar Dramé, le secrétaire administratif de l’Intersyndicale des travailleurs du secteur primaire. Leur mouvement d’humeur, d’après la société, s’explique par le non-versement de la redevance que l’État leur droit. Ce qui a affecté réellement la continuité du service.»
Après avoir financé pour 56 milliards de francs CFA la construction de la sphère Ousmane Tanor Dieng, dans le cadre d’un partenariat public-privé, Envol Immobilier est chargé de l’exploitation et de la maintenance de l’infrastructure pour six ans avant le transfert à l’État.
En contrepartie celui-ci, à travers la Sogeba (ex-AGPBE, Agence de gestion du patrimoine bâti de l’État) paye un loyer mensuel de près de 100 millions de francs CFA. Libération rapporte que depuis 18 mois, les mensualités ne tombent plus. «Du coup, Envol Immobilier, qui se retrouve avec des arriérés estimés à 1,7 milliard de francs CFA, a arrêté toutes ses prestations», rapporte le journal.
«L’Intersyndicale (des travailleurs du secteur primaire) interpelle directement le gouvernement du Sénégal pour prendre des mesures immédiates afin de résoudre ce problème, sinon nous serons obligés de rester purement et simplement chez nous. Dans ces conditions infernales, aucun agent ne peut travailler (dans la sphère ministérielle) malgré notre ferme volonté d’assurer la continuité du service», peste Omar Dramé.