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Dette fiscale: la presse entre le jeu de Macky Sall et la fermeté de Bassirou Diomaye Faye

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Dans le sillage de son départ du pouvoir, Macky Sall avait pris des mesures fortement décriées par beaucoup de ses compatriotes. Ces derniers avait mis en avant une élégance républicaine qui voudrait que le chef de l’état sortant n’engage pas des décisions qui vont entraver la gestion débutante de son prédécesseur.

Parmi ces décisions, la volonté affichée par Macky Sall de l’effacement fiscal au profit des entreprises de presse a une semaine de sa passation de services avec Bassirou Diomaye Faye. Cette affaire occupe à nouveau l’actualité.

Cette semaine la patronne de la 7tv est la première à se jeter à l’eau. Maïmouna Ndour Faye qui considère que « la presse est un secteur à protéger », estime que si tout le nécessaire avait été fait par Macky Sall, « on en serait pas là aujourd’hui ». Elle considère que « le décret » n’a pas été pris, ce qui fera que toutes sommes dues à l’administration fiscale sera recouvrée.

Sur sa page Facebook, Ibrahima Lissa de la Coordination des associations de presse attire l’attention à travers une publication. Pour lui, il n’y avait pas de décret « pour effacer la dette fiscale de la presse ». Il considère que c’est simplement un courrier de la présidence de la république adressé au ministère des Finances et du Budget qui devait saisir la Direction générale des impôts et des domaines.

« La promesse d’effacement fiscal faite par le Président Macky Sall n’a pas fait l’objet d’un texte normatif ». L’alerte est du Président du Conseil des diffuseurs et des éditeurs de presse, Mamadou Ibra Kane. Ce dernier avance qu’à défaut d’un décret, un arrêté ministériel du département des finances « aurait pu faire l’affaire ».

Mamadou Ibra Kane révèle qu’au cours d’un entretien téléphonique avec le Directeur général des impôts et des domaines, ce dernier avait nié l’existence d’une texte sur l’effacement fiscal.

Maintenant, la balle pour ne pas dire la patate chaude, est entre les mains de l’actuel chef de l’état qui, en son temps avait qualifié la décision comme « une fausse solution à un vrai problème ». Le candidat d’alors à l’élection présidentielle avait exhorté les patrons de presse à ne pas opter pour la facilité. Il avait considéré « qu’on ne peut pas continuer à éponger la dette fiscale de la presse » car, « c’est un encouragement de la fraude fiscale » avait soutenu l’actuel Président de la république.

Cependant, le Président du Conseil des diffuseurs et des éditeurs de presse voit en cette position de Bassirou Diomaye Faye comme « une position très simpliste qui ne tient pas compte du rôle des médias ». Il appelle le Président de la république « à réviser totalement sa position ».

« L’audience » voulue par les acteurs de la presse et qui se heurte toujours au silence du Palais en dit long sur l’attitude du chef de l’état.

 

Abdoulaye Diagne

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