L’opération de sécurisation entamée par l’armée sénégalaise depuis une dizaine de jours et dont l’objectif est de démanteler les bases de l’aile MFDC de Salif Sadio fait des dégâts collatéraux.
En effet, 16 villages « sont désertés » dans la commune de Oulampane située en Basse-Casamance, dans le fogny à proximité de la frontière avec la Gambie. Cette situation est aussi à l’origine « de plus de 300 déplacés » selon des chiffrés officiels.
Sagar Coly maire de Oulampane confirme avec Sud fm « le désespoir » noté dans les villages qui constituent sa commune. Selon lui, « les populations ont fui et laissé sur place de vielles personnes seulement ». Ces dernières, poursuit le maire de la commune de Oulampane, ont « de grosses difficultés pour se prendre en charge ».
Dans les villages qui accueillent ces flux de personnes déplacées par les tirs de l’armée, « les populations autochtones sont confrontées à de sérieuses difficultés de prise en charge de leurs concitoyens dont des enfants et des femmes », fait savoir Sagar Coly. Pour lui, ces villages nichés dans une commune rurale sont « majoritairement dépourvus de moyens » et ne peuvent pas supporter cette masse de populations qui ne cesse d’arriver de « jour en jour ».
Des écoles sont même « fermées » dans certains villages où les élèves sont aujourd’hui dans « une situation inquiétante », martèle le maire.
Les propos du maire sont confirmés par l’inspection d’académie de Ziguinchor. Pour des raisons de sécurité, « les cours sont suspendus » au niveau des établissements situés à la frontière avec la Gambie, fait savoir l’inspecteur de l’éducation Cheikh Faye.
Avec Capvertinfos.sn