Déclarée coupable des délits de montage illicite d’images obscènes et de diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs : une femme voilée traduite devant la justice
Le tribunal des flagrants délits de Dakar a condamné, hier, la jeune fille M. F. Diop a une peine d’emprisonnement de trois (3) mois assortis du sursis. Elle a été déclarée coupable des délits de montage illicite d’images obscènes et de diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs. Elle a été traduite en justice par le nommé Abass qui lui reproche de vouloir briser son foyer.
À peine majeure, la jeune fille M. F. Diop flirte avec les rigueurs carcérales à cause de ses agissements enfantins. Âgée de 19 ans, elle comparaissait, hier, à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar. Heureusement que le juge a été indulgent à son égard en la condamnant à une peine assortie du sursis. Ce, en grande partie grâce à la présence de sa fille de moins d’un an qui, innocente et inconsciente de la situation malheureuse dans laquelle se trouvait sa mère, courait çà et là dans la salle d’audience. Dans la pièce calme et morose, elle criait et s’esclaffait sans aucune raison.
Appelée à la barre, M. F. Diop répondait des faits de montage illicite d’images obscènes et de diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs. Elle a été attraite à la barre par un certain Abass. En effet, ce dernier reproche à la jeune maman divorcée de vouloir briser son ménage.
À l’en croire, la prévenue ne cesse de courir derrière lui. Malgré son refus de ne pas se mettre avec elle, M. F. Diop persistait inlassablement à rechercher sa compagnie en le suivant jusqu’à son lieu de travail. Mais, dans sa déposition, la partie poursuivante révèle avoir porté plainte contre elle parce qu’elle a failli perdre son épouse à cause des agissements de la prévenue. Car, raconte-t-il, cette dernière a envoyé des photos qu’elle a montées à sa femme.
Interrogé à cet effet, la prévenue a reconnu sans ambages les faits qui lui sont reprochés. Toutefois, elle tente de justifier son acte en soutenant que c’est l’épouse de Abass qui est allée la dénoncer auprès de sa grande sœur. «C’est sa femme qui a appelé ma sœur pour lui dire que je sortais avec son mari. Je voulais juste lui faire savoir que c’est son mari qui court derrière moi. C’est ma copine et moi qui avons monté les images pour briser son ménage et récupérer son époux», confesse la prévenue.
Selon le conseil de la partie civile, son client s’est finalement désisté. «Tout ce qu’il veut c’est que la fille le laisse tranquille. Partout où il va, elle le suit. Même à la salle de sport», soutient la robe noire. À la suite du représentant du ministère public qui a requis l’application de la loi pénale, l’avocate de La défense a sollicité la clémence du tribunal.
«Je ne connais pas la prévenue mais je me suis constitué pour sa fille qui n’a même pas un an. J’ai eu beaucoup de peine en la voyant courir et jouer dans la salle d’audience. Elle subit les coups de l’inconscience de sa mère qui a agi juste par manque de maturité», a plaidé Me Ndoumbé Wane.
Finalement, M. F. Diop a bénéficié de la clémence du tribunal qui, après avoir délibéré l’a condamnée à une peine d’emprisonnement de 3 mois assortie du sursis. Ce, après l’avoir déclaré coupable des délits pour lesquels elle comparaissait.
Avec actusen.sn