Les députés de la Grande Coalition Wallu Sénégal se sont réunis en séminaire ce mercredi 19 octobre 2022 pour analyser et passer en revue le projet de budget 2023 avant la session budgétaire qui démarrera le mardi 25 octobre 2022. Ce séminaire a été l’occasion de réaffirmer la détermination de notre groupe parlementaire à œuvrer pour l’amélioration des conditions de vie des sénégalais.
Après des échanges intenses et constructifs, les députés ont salué cette initiative du groupe parlementaire et marqué leur entière satisfaction. Cette rencontre qui constitue une première a permis une analyse approfondie des priorités budgétaires et objectifs du nouveau gouvernement au regard de la situation politique, économique et sociale actuelle de notre pays.
Le groupe parlementaire Libertés, Démocratie, et Changement constate avec stupeur que le projet de loi de finance 2023 du gouvernent du Premier ministre Amadou BA n’a aucune intention d’abréger les souffrances des sénégalais. En effet, le budget 2023 ne fera qu’accélérer la dégradation de la situation économique et sociale de notre pays en plongeant un peu plus dans la précarité et la pauvreté des millions de sénégalais. Ainsi, aucune mesure pertinente n’est envisagée pour s’attaquer à l’augmentation fulgurante des prix des denrées de première nécessité, pour renforcer le pouvoir d’achat des ménages, pour s’attaquer au prix insoutenables des loyers, pour mettre fins aux coupures d’eau, pour payer les arriérés de l’État dus aux entreprises et opérateurs économiques, pour régler définitivement les crises qui secouent les secteurs de l’éducation et de la santé, pour soulager les paysans victimes de l’échec des dernières campagnes agricoles, pour lutter contre le chômage endémique des jeunes et pour lutter efficacement contre les inondations. Par ailleurs, annoncer un budget de 6 400 milliards de F.CFA n’a aucun sens si les objectifs dudit budget ne sont pas alignés avec les attentes légitimes des populations.
Le groupe parlementaire Libertés, Démocratie et Changement constate également avec amertume que le Premier ministre Amadou BA a décidé de fuir ses responsabilités d’homme d’Etat en refusant de se présenter à l’Assemblée nationale avant l’examen du projet de budget 2023, comme l’y engage d’ailleurs la Constitution en son article 55. L’objectif étant, clairement, de définir les orientations économiques et sociales du gouvernement issu des dernières élections législatives et sur lesquelles doivent obligatoirement s’adosser la loi de finances 2023. Le Chef du gouvernement a, soigneusement, fait programmer sa déclaration de politique générale au mois de décembre après le vote du budget. Ce comportement antirépublicain démontre un manque de considération totale pour les institutions de la République et plus particulièrement pour l’Assemblée Nationale, de respect pour le peuple sénégalais et pour les bailleurs de fonds. Compte tenu de la crise économique sans précédent qui frappe le Sénégal et à l’instar du Premier ministre français actuel, il aurait dû se présenter à l’Assemblée nationale avant l’examen du projet de budget 2023.
Au-delà du manque de courage, cette dérobade inacceptable du Premier ministre s’explique par le fait que Amadou BA, ancien ministre de l’économie et des finances de 2013 à 2019 est le principal responsable de la crise économique et financière actuelle puisque c’est lui qui a surendetté le Sénégal si bien qu’aujourd’hui nos ressources financières sont affectées en priorité au paiement du service de la dette plutôt qu’au financement des dépenses sociales devant soulager les sénégalais et au règlement de la dette intérieure. Le projet de budget 2023 démontre, à souhait, que les sénégalais paient aujourd’hui pour les errements de Amadou BA, à l’époque ministre en charge de l’économie, des finances et du plan.
Le groupe parlementaire Libertés, Démocratie et Changement exige que le Premier ministre Amadou BA se présente sans délai à l’Assemblée nationale et ce, avant l’ouverture du débat sur le budget et demande au Président de la République Macky SALL d’instruire son Premier ministre afin que ce dernier assume ses responsabilités devant notre charte fondamentale et devant la nation sénégalaise.
Pour le groupe parlementaire Libertés, Démocratie et Changement, il ne doit pas y avoir d’examen et de vote du budget sans au préalable la déclaration de politique générale du Premier ministre Amadou BA.
Fait à Dakar le 20 octobre 2022