La suppression du poste de premier ministre intervenue il y a un peu moins de trois ans, commence à faire réagir les acteurs de la vie politique et ceux de la société civile. Cette mesure de supprimer la Primature dans la hiérarchie constitutionnelle avait été prise par le chef de l’état et interprétée comme par un souci de « diminuer » une certaine lenteur qui découle d’une bureaucratie institutionnelle.
Entre temps, la mesure a été diversement appréciée par les acteurs politiques en particulier et les sénégalais en général.
Ainsi, le chef de l’état, à l’orée de son mandat de présidence de la l’Union Africaine, avait déclaré qu’il allait ressusciter la Primature. Ce qui, selon lui, le permettrait d’avoir « du temps » pour le Senegal compte tenu de ses nouvelles charges continentales.
Dans cette perspective, le 10 décembre, les députés ont examiné, en séance plénière, le projet de loi portant réintroduction du poste de Premier ministre dans l’organigramme institutionnel. Devait s’en suivre la signature des décrets d’application prévue au courant du même mois.
Le président de la république annonça que la nomination effective pour ce poste est prévu après les élections locales.
Bientôt deux mois après l’échéance que s’était fixée le chef de l’état, les sénégalais sont toujours dans l’attente de la nomination d’un chef du gouvernement.
Le suspense née de cette longue attente, commence à faire intervenir les uns et les autres.
Pour le coordonnateur du Forum Civil Sénégal, « le President de la République doit impérativement respecter la cohérence constitutionnelle en nommant un premier ministre et se conformer à l’ordre institutionnel ». Selon Birahim Seck Alors, « on se rend compte que la situation actuelle est tout à fait le contraire des arguments d’alors du chef de l’état et qui étaient soutenus par ses partisans ».
Dans le même sillage, le parti politique ‘’Union des indépendantistes du Sénégal’’ à travers un communiqué rendu public ce jeudi, a décrié cette situation née de la suppression du poste de Pm. Pour Amadou Guèye et ses camarades, le président de la république, à l’instar de ces concitoyens est contraint par la constitution.
« A l’adoption de la loi réintroduisant le poste de premier ministre, sauf recours, il y avait un délai de six jours pour que le conseil constitutionnel s’y penche et au bout de 15 jours, Macky Sall « est tenu de nommer une personne à la Primature », estime le leader du parti UNIS.
A cet effet les camarades de Amadou Gueye compte saisir la chambre administrative du conseil constitutionnel pour « arbitrage »
Source Capvertinfos.sn