En mouvement d’humeur depuis presque 3 ans, un nombre important des syndicats de l’enseignement ont enfin trouvé un accord ce vendredi avec le gouvernement pour lever leur mot d’ordre de grève.
Toutefois, deux syndicats n’ont pas signé l’accord avec le gouvernement. Il s’agit du Cadre Unitaire des Syndicats du Moyen Secondaire (Cusems) et le Syndicats Autonome des Enseignants du Moyen Secondaire (Saems). D’où l’intérêt de savoir les raisons de ce refus.
“Au niveau de nos organisations, aussi bien au niveau de Saems et du Cusems, quelles que soient les propositions qui sont faites par le Gouvernement, nous avons une tradition syndicale démocratique qui consiste à partager ces propositions avec la base. C’est la raison pour laquelle, à la fin de cette réunion notre comité technique a déjà rédigé le procès-verbal qui a été transmis à la base. Nos organisations syndicales se retrouveront ce samedi à partir de 16h pour échanger et tirer les conséquences de la rencontre. Nous allons vers des Assemblées générales le lundi au niveau des établissements avec nos camarades pour qu’après le recueil de toutes les considérations que les camarades vont formuler sur le terrain, que nous puissions les centraliser sur le terrain et avoir la décision finale à prendre“, a déclaré Saourou Sène, tard dans la nuit du vendredi à samedi.
Ce dernier poursuit : “cette décision, elle ne dépend pas de nos directions mais plutôt à nos bases et dès que cette décision nous sera notifiée nous partagerons avec le Gouvernement du Sénégal et les Sénégalais. La levée d’un mot d’ordre de grève se matérialise par la signature d’un protocole d’accord. Nous n’avons pas encore signé un protocole parce que si nous devons signer le protocole c’est à nos base de nous dire de signer le protocole ou pas“, a fait savoir le secrétaire général du Saems.
Par ailleurs, “la lutte que nous menons était destinée à obliger du Gouvernement du Sénégal à respecter le protocole d’accord du 30 avril 2018. Si on veut signer un protocole sur l’autre protocole, pour nous cela n’aurait pas de sens. Il n’y a pas de Sénégalais patriotes et des moitiés de Sénégalais. Nous sommes aussi patriotes que tout le monde sauf que dans la démarche nous considérons que nous ne pouvons pas nous arroger des droits que nous n’avons pas. Nous avons été responsabilisés par nos bases, qui nous indiquent la conduite à tenir“, rapporte Senego.