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CRISE SCOLAIRE : LE SUDES PRÉCONISE UNE ’’VISION SYSTÉMIQUE’’ DES PROBLÈMES ET DE LEURS SOLUTIONS

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Le Syndicat unique des enseignants du Sénégal (SUDES) « recommande fortement » unité et cohésion dans les rangs des syndicalistes, pour une issue « victorieuse » de leurs revendications, suivant « une vision systémique » des problèmes et de leurs solutions qui ne traiteraient pas maîtres et professeurs contractuels en « parents pauvres » du système. »Pour l’indispensable révision du système indemnitaire de la Fonction publique, frappée depuis 2006, du sceau de l’iniquité et de l’injustice à l’égard des enseignants, le mouvement syndical du secteur de l’éducation est présentement engagé dans ce qu’il faut appeler la « mère des batailles » », note le SUDES dans une déclaration parvenue à l’APS.

Le syndicat fait référence à la grève engagée depuis plusieurs semaines par le G7, coalition regroupant les principaux syndicats du secteur de l’enseignement au Sénégal, le Cadre unitaire des enseignants du moyen secondaire (Cusems).
Il y a aussi le SAEMS (Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire, le Syndicat des enseignants libres du Sénégal (SELS), l’Union démocratique des enseignants du Sénégal (UDEN), entre autres centrales.
Les syndicats grévistes réclament du gouvernement l’application du protocole d’accord signé par les deux parties, en 2018, lequel porte principalement sur l’amélioration de la rémunération des enseignants, à travers le relèvement du montant de plusieurs indemnités (logement, indemnité d’enseignement ou de contrôle et d’encadrement).
« Pour le SUDES, l’issue victorieuse de ce qui parait être « l’assaut final » au bénéfice de tous les enseignants, réside dans l’unité d’action sur le terrain et autour de la table de négociation où en plus, l’expertise et la lucidité sont de mise », lit-on dans la déclaration rendue publique par ce syndicat.
« A cet égard, lit-on encore, notre syndicat recommande fortement à tous, particulièrement aux responsables syndicaux, l’unité et la cohésion par respect pour les principes fondamentaux de solidarité, d’équité et de justice qui sont le socle du syndicalisme ».
Le SUDES met ainsi en garde le gouvernement « contre toute tentation de faire fi du principe sacro-saint de l’équité en matière d’allocations indemnitaires dans le traitement salarial des différents corps de l’enseignement ».
Il estime que « l’approche des problèmes et de leurs solutions avec une vision systémique voire holistique est une exigence pour bien faire dans le système éducatif ».
« Dans ce cadre, insiste le syndicat, il ne faudra pas oublier ou traiter en parents pauvres les MC et les PC », maîtres et professeurs contractuels « qui sont certes des corps transitoires mais à cause des lenteurs administratives, ils demeurent longtemps plus que de raison ».
Il prévient que « tout manquement au respect des nécessaires équilibres entre les corps par la rationalisation des écarts, ne pourra que provoquer et entretenir de profondes frustrations qui seront sans doute, la sève nourricière de futures perturbations à court ou moyen terme ».
« Or, après des décennies de perturbations récurrentes d’ampleur et de durée croissantes au fil du temps, le secteur public d’éducation a grandement besoin de paix sociale et de stabilité durables pour regagner la confiance des populations qui ont tout aussi envie de disposer de « l’école publique de la réussite » », fait valoir le SUDES.
Au terme des derniers rounds de négociations avec le gouvernement, les syndicats ont reçu plusieurs propositions portant notamment sur la défiscalisation de l’indemnité de logement, l’indemnité d’enseignement et l’indemnité de contrôle et d’encadrement.
Selon le ministre du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, l’impact sur les finances publiques des différentes propositions du gouvernement aux syndicats s’élève au total à 90 milliards de francs CFA.
Les deux parties ont prévu de se retrouver jeudi, dans l’espoir de lever les derniers points d’achoppement afin que les enseignants soient amenés à lever leur mot d’ordre de grève.
Le chef de l’Etat, réagissant aux perturbations engendrées par cette grève, avait souhaité, en Conseil des ministres, que les acteurs de l’école veillent ensemble à « garantir la continuité des enseignements, le respect du quantum horaire, ainsi que les évaluations programmées, conformément au calendrier scolaire.
Macky Sall avait également demandé au gouvernement « de veiller à la sécurisation de l’espace scolaire et à l’ancrage durable d’un dialogue social constructif et responsable dans le système éducatif ».
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