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Crise scolaire: le gouvernement et les syndicats se renvoient dos à dos

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Va-t-on vers une décrispation de la crise scolaire ? Ce samedi syndicats d’enseignants et gouvernement se sont rencontrés pour discuter de la crise née des revendications syndicales suite aux accords signés avec le gouvernement depuis 2018.

Durant huit tours d’horloge, le gouvernement représenté par le ministre des finances et du budget assisté de ses collègues du travail, du dialogue social et de la fonction publique a fait face aux syndicalistes du G7, du G5, du SAEMSS et du CUSEMS. A la sortie, pas de consensus pour lever le mot d’ordre et arrêter le plan d’action des syndicalistes.

Pour Abdoulaye Ndoye secrétaire général du Cadre Unitaire des syndicats des enseignants du moyen et du secondaire, « Nous avons lancé plusieurs plans d’action mais le gouvernement n’a réagi qu’après le septième… » Donc, estime Abdoulaye Ndoye, « s’il y a cette crise scolaire aujourd’hui, le seul responsable c’est le gouvernement du Sénégal. Maintenant, nous nous sommes réunis aujourd’hui, le gouvernement a fait des propositions ».

Selon le secrétaire général du CUSEMS, la première proposition est en rapport avec la défiscalisation de l’indemnité de logements. « Nous n’avons jamais demandé cette défiscalisation », lance-t-il. « Conformément aux restitutions de l’étude sur le système de rémunération des agents de l’état réalisé par le cabinet MGP-Afrique qui a révélé des iniquités et des injustices, nous avons demandé la modulation de l’indemnité de logement et le paiement de cette indemnité en tenant en compte des hiérarchies pour corriger les iniquités et les injustices, mais nous n’avons jamais sollicité de défiscalisation », précise M. Ndoye.

Le deuxième point d’achoppement, à en croire le syndicaliste, « est en rapport avec le point indiciaire ». Les syndicalistes l’avaient « porté à 10% lors de la réunion restreinte entre la direction de la Solde et les organisations syndicales les plus représentatives ».

Aujourd’hui, révèle Abdoulaye Ndoye, « le gouvernement l’a ramené à 5% ce qui n’est pas possible ». Il y a également, selon lui « l’indemnité d’enseignement qui a été porté lors des travaux techniques de commission à 70% d’augmentation.

Aujourd’hui, le gouvernement nous parle de 60%. C’est pourquoi nous avons dit qu’il y a des problèmes au niveau des chiffres. Sur ce, « nous avons suggéré au gouvernement de les revoir. Parce que se sont des préoccupations fortes, car aujourd’hui le segment du moyen secondaire s’est battu pour la correction des iniquités et disparités, mais aussi pour la revalorisation de la fonction enseignante ».

Maintenant, estime Abdoulaye Ndoye, « nous sommes des mandataires, nous devons rendre compte à la base. C’est ça qui est logique. C’est ce que le CUSEMS et le SAEMSS vont faire. Nous allons de manière exhaustive, rendre compte à la base afin qu’elle puisse apprécier les propositions. Naturellement, les deux organisations syndicales vont se rencontrer pour apprécier la situation ».

D’ici là, la lutte syndicale se poursuit ? Abdoulaye Ndoye insiste : « le gouvernement doit régler ces problèmes. Il a fait des propositions et nous avons montrer qu’il y a des insuffisances. Quelque part, nous sommes revenus sur certaines propositions telles que la défiscalisation, l’indemnité de logement.. ». Je crois, remarque le syndicaliste en chef du CUSEMS, « aujourd’hui si le gouvernement veut régler cette crise, il peut le faire et le gouvernement du président Macky Sall ne peut pas faire moins que celui de son prédécesseur, Abdoulaye Wade.

Il faut que le gouvernement aille dans le sens de corriger ces iniquités ». Maintenant la pomme de discorde se situe au niveau des chiffres. Le gouvernement a fait des propositions, la partie syndicale dit prendre acte.

En attendant, les deux parties ont prévu de rencontrer à nouveau jeudi prochain.

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