Lors d’une conférence de presse, le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé ce jeudi de nouvelles mesures pour contenir la cinquième vague de coronavirus qui touche la France. Le gouvernement a décidé d’exclure tout confinement ou couvre-feu et de miser sur la vaccination. Europe 1 fait le point sur ce qu’il faut retenir de son intervention.
Pour faire face au rebond épidémique de Covid-19, le gouvernement a décidé de passer à la vitesse supérieure. Jeudi, le ministre de la Santé Olivier Véran a détaillé lors d’une conférence de presse les nouvelles mesures sanitaires en vigueur en France. Il l’a assuré, le pays connaît actuellement une cinquième vague. Pour la contenir, le gouvernement a choisi d’éviter les restrictions de l’automne dernier, et n’imposera donc ni confinement ni couvre-feu. « Nous pouvons passer cette vague sans recourir aux outils les plus contraignants », a-t-il souligné, précisant qu’il n’y aurait pas non plus à ce stade « ni fermeture anticipée de commerces ni restrictions de déplacement ». L’exécutif a en effet décidé de continuer à miser sur la vaccination et les gestes barrières.
La dose de rappel élargie à tous les adultes
L’accès à la dose de rappel sera donc élargi à l’ensemble des plus de 18 ans et pourra être réalisée cinq mois après la dernière injection, conformément aux préconisations de la Haute autorité de santé publiées jeudi matin. « Le rappel vaccinal sera ouvert à tous les adultes, cinq mois après leur dernière injection » dès ce samedi, a annoncé Olivier Véran. « En pratique cela concerne 25 millions de Français dont 6 millions ont déjà reçu leur rappel, il reste donc 19 millions de Français à date qui deviennent éligibles au rappel de vaccination et que nous appelons à se faire vacciner dans les deux prochains mois. »
Le ministre de la Santé a assuré que le pays a les stocks suffisants pour toucher toute la population et en a profité pour appeler les non-vaccinés à se faire vacciner. « Nous allons ouvrir, rouvrir ou amplifier les centres de vaccination à compter de ce week-end », a-t-il encore indiqué.
Concernant la vaccination des 5-11 ans, le ministre de la Santé a affirmé que la France y réfléchit, mais que rien ne sera mis en place pas avant 2022. « Cette vaccination, si elle était décidée en France, ne commencerait pas avant le début de l’année 2022 », a déclaré Olivier Véran, qui a saisi les autorités sanitaires nationales après l’approbation du vaccin de Pfizer pour les 5-11 ans par l’Agence européenne du médicament (EMA).
Le pass sanitaire va lui aussi évoluer. « A compter du 15 décembre, le pass sanitaire pour les plus de 65 ans ne sera plus actif si le rappel n’a pas été fait dans un délai de sept mois après l’infection ou après la dernière injection. Et à compter du 15 janvier ce pass sanitaire de tous les autres publics, c’est-à-dire les Français âgés de 18 à 64 ans, ne sera plus actif si le rappel n’a pas été fait dans ce délai qui reste inchangé de sept mois après la dernière injection », a-t-il indiqué.
A partir du 29 novembre, pour les personnes sans vaccin, un test négatif quotidien sera nécessaire pour conserver son pass sanitaire. La durée de validité des tests négatifs au Covid-19 ouvrant droit au pass sanitaire va également être ramenée à 24 heures. Cette durée, qui permet aux personnes non vaccinées ou complètement vaccinées de bénéficier du pass sanitaire, était jusqu’à présent de 72 heures. « Nous réduisons à 24 heures la durée de validité des tests de dépistage » pour bénéficier du pass sanitaire », a poursuivi le ministre de la Santé.
Le port du masque de nouveau obligatoire partout en intérieur
Olivier Véran a également mis l’accent sur les gestes barrières. Il a appelé à rester vigilant et à reprendre « les bonnes habitudes qui ont été perdues ». Le port du masque sera donc de nouveau obligatoire à compter de vendredi dans tous les lieux publics en intérieur, y compris ceux soumis au pass sanitaire. « Les préfets seront aussi habilités à rendre obligatoire le port du masque pour des événements en extérieur, tels que par exemple les marchés de Noël », qui seront soumis au pass sanitaire, « ou des brocantes », a-t-il précisé.
Plus de fermeture de classe dès le premier cas en primaire
Sur la question du protocole sanitaire à l’école, le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer, a annoncé qu’il n’y aura plus de fermeture systématique de classe en primaire dès le premier cas positif au coronavirus, mais qu’un « dépistage systématique de toute la classe » sera réalisé.
« Notre boussole reste la priorité d’une école ouverte », a rappelé Jean-Michel Blanquer. « Dès la semaine prochaine, lorsqu’un élève est testé positif, tous les élèves de la classe sont testés à leur tour et seuls les camarades testés positifs restent à la maison », a indiqué le ministre, soulignant que 8.500 écoles étaient fermées mercredi, contre 4.100 le 19 novembre.