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Coronavirus : Malgré ses 22 cas d’Omicron, le Sénégal observe la « zen attitude »

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Un mois vingt-quatre jours. C’est la période durant laquelle le Sénégal n’a pas enregistré dix cas de coronavirus par jour. C’est du 8 octobre au 2 décembre.

Au total, dans cet intervalle, 165 contaminations ont été recensées par les services du ministère de la Santé et de l’Action sociale. Mais depuis le 3 décembre, la barre est en train de repartir à la hausse, avec 176 cas comptabilisés à la date du 20 décembre. C’est-à-dire plus de cas en 17 jours qu’en 54 jours. Pour le moment, aucune explication officielle n’est fournie sur cette évolution. 

Force est cependant de reconnaître que cette hausse coïncide avec l’arrivée du variant Omicron au Sénégal. 

Le 5 décembre dernier, Dakaractu révélait en exclusivité la détection au Sénégal du premier cas de cette souche découverte pour la première fois en Afrique du Sud. C’est un voyageur sortant testé positif le 25 novembre par l’Iressef de Ngor.

Le quinquagénaire qui était à Dakar pour les besoins du 36e congrès de la société d’anesthésie-réanimation d’Afrique francophone (SARAF), a été suivi conformément au protocole mis en place par les autorités sanitaires sénégalaises.

La rencontre présidée par le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, avait réuni pas moins de 300 personnes au Musée des civilisations noires. La traque avait été lancée pour retrouver les contacts de l’homme de 58 ans que nous apprenons que l’Institut Pasteur a identifié deux nouveaux cas en renseignant qu’il s’agissait d’un homme de 28 ans prélevé le 23 novembre et d’une femme de 29 ans qui se trouvait dans un hôtel de la place testée positive le 1er décembre. 

Plus de 20 cas d’Omicron déclarés au Sénégal 

Dès lors, beaucoup de sénégalais s’attendaient à un réajustement des mesures restrictives pour couper la chaîne de propagation de cette souche extrêmement transmissible, selon les premières estimations des scientifiques.

Cette caractéristique est due à son nombre important de mutations par rapport aux autres variants. Selon lanouvelliste.ca  visité à Dakaractu, « Omicron a accumulé 50 mutations, dont 32 dans le gène S » alors que « le variant Alpha en a 9 dans son gène S et le Delta, de 9 à 13 ».

À la faveur d’une session de questions-réponses avec ses lecteurs, lapresse.ca  assure que « s’il y a une certitude aujourd’hui, c’est qu’Omicron est beaucoup, beaucoup plus contagieux que le variant Delta. Le plus récent rapport des autorités britanniques parle d’une transmissibilité 3,2 fois plus élevée. »

Dans nos murs, le variant Omicron poursuit lentement mais sûrement sa progression. Lundi 13 décembre, le professeur Souleymane Mboup déclarait avoir communiqué au ministère de la Santé six nouveaux cas de cette souche. À cette occasion, le scientifique sénégalais qui dirigeait le lancement de Wanetam 3, un programme de recherche en santé financé par l’Union européenne, précisait que cette variante est en train de se propager dans la population. Cette évolution inquiétante est confirmée par les nouveaux chiffres qu’il a exclusivement communiqués à Dakaractu lors d’un reportage sur le séquençage. À l’en croire, 20 nouveaux cas d’Omicron ont été séquencés dans les laboratoires de Iressef. Le même jour, notre pays déclare 22 nouvelles contaminations. Le Sénégal n’avait pas fait état plus de 20 cas par jour depuis le 22
septembre. 

Pourquoi Omicron ne fait pas peur…

Pour autant, pas d’inquiétude apparente malgré un taux de vaccination bas. La barre des deux millions n’est pas encore atteinte alors que l’objectif consistait à vacciner 3 millions de personnes en 2021, soit 20% de la population. Pour obtenir l’immunité collective, plus de 60% de la population doit avoir un schéma de vaccination complet. 

Outre ce taux de couverture vaccinale peu enviable, les rassemblements ont repris de plus belle sans aucun respect des gestes-barrières. Des facteurs qui peuvent contribuer à la circulation de la souche sud-africaine qui serait tout de même moins virulente que ses aînées. 

Lapresse.ca renseigne à ce sujet qu’ « une étude sud-africaine établit qu’Omicron génère 29% moins d’hospitalisation que les souches précédentes ». La Grande Bretagne serait le seul pays à annoncer un décès dû à Omicron. Depuis la déclaration de son premier cas de B.1.1.529, le Sénégal n’a pas déploré de décès lié au Coronavirus alors que sous la tempête Delta, plus de 400 personnes ont perdu la vie après avoir contracté le virus.

Cette non-virulence constatée jusqu’à présent expliquerait l’inertie des autorités et le mépris manifesté par la population face à l’émergence d’un nouveau variant qui n’a pas encore révélé toutes ses facettes… 

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