Contribution : Non à la prise en otage du système sanitaire par les syndicats de la santé, Ibrahima Sene du PIT dénonce
Non ! à la stratégie des syndicats de la santé » de prise en otage les populations « pour soustraire, de la Justice, leurs collègues incriminés !
Le drame qui s’est produit à Kédougou lors de l’accouchement par césarienne de la Dame Coura Diallo et de son enfant, est honteusement exploité par des syndicats de la Santé pour exercer un chantage ignoble sur le pouvoir judiciaire, en prenant en otage les populations innocentes par leur recours illégal à une grève de 48 heures renouvelable, afin de soustraire leurs collègues de la Justice !
Cette grève est illégale pour ne pas avoir observé un préavis de 30 jours, comme l’exige la législation qui encadre l’exercice du droit de grève pour les salariés, mais, pour les entrepreneurs, comme ceux de la médecine privée, il ne s’agit pas de « grève » mais de » cessation de prestations de service » , qui est dénommé « lock out », qui est aussi régi par une réglementation qui n’a pas aussi été respectée !
Voilà des gens qui se mettent délibérément en dehors de la Loi, et qui réclament justice, pour leurs collègues en prenant lâchement les populations en otage !
AU vu des résultats de l’Audit du ministère de la Santé, à la place d’une prise d’otage illégale de la population, ils auraient dû se conformer à la Loi en réclamant, pacifiquement, une approche clémente de la Justice à l’égard de leurs collègues !
Cet Audit montre bien que les incriminés n’ont pas fauté, et qu’ils ont appliqué strictement, les règles retenues dans ces cas d’espèce, mais puisqu’il y a mort, donc homicide, il y avait de la place pour plaider un « homicide involontaire par accident », ce que le Juge, a dû prendre en compte, pour estimer que leur place n’est pas la prison, a ainsi décidé de les libérer et de les placer « sous contrôle judiciaire » !
S’il n’y avait pas de pression des syndicats, le Juge aurait pu les mettre en « résidence surveillée sous assistance psychologique « au vu du traumatisme qu’ils ont subi lors de cet accident mortel et dramatique, humainement insupportable !
Une telle attitude les aurait épargnés d’être « inculpés pour homicide volontaire et placés sous contrôle judiciaire « ! Ce qui ne les protège pas de la « vindicte populaire » à laquelle les populations ont, à tort, tendance à recourir, pour se faire justice elle-même !
De même, cela va aggraver leur traumatisme, et les rendre plus malheureux !
Voilà, ce que donne l’exploitation politicienne des drames humains dans le secteur de la santé pour faire pression sur la justice !
Ce comportement irresponsable peut, à la longue, éloigner les populations des syndicats de la santé, dont certains dirigeants ont un agenda politique caché, qui vise à susciter un vaste mouvement populaire d’indignation en vue de renverser le pouvoir !
Par conséquent, il urge de barrer la route à ces politiciens encagoulés dans le mouvement syndical sénégalais, qui sont de connivence avec leurs Avocats incrustés au sein de « l’Ordre des Avocats » !
Il faudrait, donc, rappeler à l’ordre, les syndicats des travailleurs de la santé et, ceux qui sont dans l’Ordre des Avocats, et faire appel à leur conscience professionnelle, qu’exige le sermon qui les lie à leurs professions !
Le corporatisme et l’exploitation politicienne des drames des populations est une maladie qu’il faut extirper du mouvement syndical sénégalais, et de « l’Ordre des Avocats » !
Ibrahima SENE PIT-Sénégal
Dakar le 5 septembre 2022