Après la clôture de l’étape de vérification du parrainage en rendant publique la liste des candidats qui ont passé ce cap, le greffe du Conseil constitutionnel reçoit depuis hier lundi, 15 janvier, pour 48 heures, les réclamations des candidats recalés, « conformément aux dispositions de l’article 1..127 du Code électoral ».
Parmi eux, le leader de la coalition « Pass Pass », Mouhamed Ben Diop, a déposé un recours auprès du Conseil Constitutionnel, demandant que son dossier de parrainage soit réexaminé. Autre candidat recalé, Me Moussa Diop ne désespère pas. Son mandataire est revenu à la charge hier.
Quelles sont les chances de ces recours ? Interpellé sur la question par Source A, l’enseignant-chercheur en Droit public, Papa Moussa Saliou Guéye indique que « chaque candidat est libre de le faire. »
En revanche, précise le spécialiste : « Ce n’est pas parce que c’est un droit qu’on doit faire un recours pour le plaisir de le faire. » Ainsi, le demandeur doit apporter « des preuves convaincantes, et il appartiendra ensuite au Conseil constitutionnel d’apprécier » dans la mesure où argumente l’interlocuteur du journal : « S’il n’y a pas suffisamment de preuves pour permettre au Conseil constitutionnel une fouille assez approfondie, ils n’ont aucune chance de voir leur recours aboutir même s’ils ont le droit de le faire. »
Guéye est plutôt pessimiste car poursuit-il : « La réalité est que la quasi totalité des recours n’ont pas de chance d’aboutir ».