L’Ecole internationale d’acteurs et actrices de Dakar (EIAD), nouvelle institution dédiée à la formation et à la professionnalisation des acteurs, des actrices, sera inaugurée samedi à Hann Bel-Air, annonce un communiqué transmis à l’Agence de presse sénégalaise.
Installée dans la bâtisse que le sculpteur sénégalais Ousmane Sow (1935-2016) avait conçue avec l’ambition de créer une résidence d’artistes, la structure, présentée comme ‘’un projet ambitieux pour l’avenir du cinéma et du théâtre africain’’, est aussi dédiée aux métiers liés à la direction et à l’accompagnement des acteurs, précise la même source.
‘’L’EIAD se positionne comme un pôle d’excellence, un lieu d’expérimentation et de recherche pour les acteurs et les actrices du Sénégal et du continent africain’’, indique le texte, relevant que l’institution a été conçue pour ‘’répondre aux besoins croissants de l’industrie cinématographique africaine et internationale’’ et mettre l’accent sur ‘’le développement de compétences artistiques solides tout en valorisant l’identité culturelle africaine’’.
La cérémonie d’inauguration aura lieu en présence de nombreuses personnalités du monde du cinéma, du spectacle, des autorités locales et des partenaires internationaux, signale le communiqué, relevant que l’événement marque ‘’le début d’une nouvelle ère pour cette institution’’ (présente à Dakar depuis 2021 sous sa forme nomade) et qui espère ainsi ‘’contribuer largement au rayonnement du cinéma sénégalais, et plus largement africain’’.
Une formation ouverte sur le monde
Sous la direction d’Adama Diop, acteur, auteur et metteur en scène, l’EIAD propose depuis le 26 août ‘’un cursus innovant de formation continue, dispensé par des professionnels reconnus à l’échelle internationale et ouverts aux acteurs professionnels, aux réalisateurs (formation à la direction d’acteur) et aux personnes désirant se professionnaliser aux postes de directeur de casting, d’agent et de chargé de production’’.
Le projet pédagogique de l’EIAD s’appuie sur ‘’une approche globale de la formation’’, souligne une note de présentation, précisant que l’acteur, l’actrice sont ‘’au cœur d’un système d’échanges permanents’’, en interaction avec leur agent, les directeurs de casting, les réalisateurs et les responsables de production leur permettant de ‘’construire des visions artistiques ambitieuses’’.
L’EIAD associe cinq métiers ‘’afin que les stagiaires renforcent et acquièrent de nouvelles compétences ensemble, en ayant une parfaite connaissance des métiers et des responsabilités de chacun’’, indique le communiqué annonçant l’inauguration : des cours techniques (diction, placement de la voix, chant, respiration, corps et mouvement, lecture, gestion de carrière, contrats de l’audiovisuel) et ateliers consacrés à l’interprétation, au jeu face caméra, au casting, au doublage… Il y a aussi la réalisation d’outils de promotion des acteurs et actrices (book photo, biographie et bande démo) qui succède le tournage de deux courts-métrages en conditions professionnelles.
Engagement fort pour l’égalité des genres, des chances et l’inclusion
L’école est ‘’un lieu d’ouverture et d’inclusion qui a mis la parité homme/femme au cœur de ses principes’’, souligne la note de présentation, précisant que ‘’grâce à ses premiers partenaires, l’EIAD a pu adopter le principe de gratuité de la formation’’. ‘’Cet engagement pour l’égalité des chances reflète la volonté de l’institution de former une nouvelle génération de talents, représentative de la diversité et de la richesse du continent africain’’.
L’objectif est aussi d’accompagner la dynamique actuelle autour des ICC (industries culturelles créatives) pour faire du Sénégal un lieu fort de formation, de création et de production d’œuvres ancrées sur le continent africain.
L’École internationale d’acteurs-actrices de Dakar a pour mission de ‘’former des artistes polyvalents et puissants, capables de s’adapter aux exigences d’une industrie en constante évolution, tout en contribuant à l’essor du cinéma et du théâtre africains’’. Cette ambition se décline ainsi : développer un programme de formation continue dès 2024, une formation initiale en 2026 et l’insertion et la professionnalisation des artistes. L’objectif est de ‘’structurer le secteur en dispensant une formation d’excellence’’, de ‘’coopérer avec les opérateurs locaux et internationaux’’ et de ‘’faire émerger une nouvelle génération de professionnels’’.