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Bourses de sécurité familiale : des bénéficiaires de Diourbel votent pour les moyens de paiement électroniques

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Des bénéficiaires du Programme national de bourses de sécurité familiale (PNBSF) à Diourbel (centre) disent préférer les moyens de paiement électroniques pour percevoir leurs allocations, seuls deux guichets étant mis à leur disposition dans le département, ce qui n’est pas pour faciliter leur tâche.

 

Les locaux du bureau de la Poste où sont logés ces deux guichets, à quelques encablures de la préfecture, sont littéralement envahis par les bénéficiaires chaque fois qu’ils doivent recevoir leurs allocations.

Ils sont souvent obligés de faire la queue, avant d’accéder aux guichets installés dans des locaux exigus et pas adaptés pour recevoir tout ce monde.

« Je n’ai pas trop le choix. Je suis là depuis trois jours, mais jusqu’à présent, je ne parviens pas à percevoir mon argent car il y a trop de monde ici », confie Thioro Mbakar Mbaye, qui attend avec impatience d’être appelée à la caisse.

Elle rappelle que « le département de Diourbel ne compte que deux guichets de paiements », implantés  respectivement aux quartiers Escale et Keur Gou Mag, ce qui n’est pas pour faciliter la tâche des allocataires, même si la décision du chef de l’Etat d’augmenter le montant de la bourse de sécurité familiale est à saluer, dit-elle.

« Cette augmentation est une vieille doléance qui vient à son heure », a déclaré Thioro,  qui réside à Toky-Gare, une commune de l’arrondissement de Ndoulo.

Aussi plaide-t-elle pour que les bénéficiaires des bourses de sécurité familiale puissent rentrer dans leurs fonds par des moyens de paiements électroniques.

« Puisqu’ils ont nos numéros et adresses respectifs, je ne vois pas ce qui les empêche vraiment de nous la transférer (la bourse) via une plateforme électronique », dit la vieille femme, assise à même le sol, la tête couverte d’un léger voile blanc, les mains l’une sur l’autre, le regard légèrement tourné vers l’entrée principale de la poste, prise d’assaut tôt aux premières heures de la matinée par une foule impressionnante.

“C’est plus transparent, moins fatiguant et surtout, beaucoup plus discret », renchérit Dame Ngom, un autre bénéficiaire de la bourse de sécurité familiale.

« Le fait d’être parqués ainsi, dehors, sans un endroit digne où s’asseoir, encore moins un abri pour nous protéger du soleil, est une situation inadmissible », ajoute Dame, en passant la main sur le visage comme pour en effacer les rides.

Selon ce résident du quartier Cheikh Anta de Diourbel, les bénéficiaires des bourses familiales sont certes dans le besoin, mais doivent bénéficier de meilleures conditions pour percevoir leurs allocations.

Dame Ngom est d’avis que cette allocation « a rendu la dignité » aux bénéficiaires « oubliées pendant longtemps » par les pouvoirs publics sénégalais.

« Les sceptiques qui doutent de la pertinence du PNBF, je me dis que soit ils ignorent notre situation, soit ils sont juste de mauvaise foi. Mais nous qui vivons tous les jours la précarité, nous ne pouvons que remercier le chef de l’Etat, car il a sauvé plus que des familles », dit-il.

Le Programme national de bourses de sécurité familiale (PNBF), lancé en 2012, avait pour objectif de mettre à la disposition des ménages vulnérables des bourses de 25 000 FCFA par trimestre, « pour renforcer leurs moyens d’existence et leurs capacités éducatives et productives sous forme de transfert monétaire conditionnel ».

Les conditions assorties au bénéfice de la bourse de sécurité familiale concernent l’inscription et le maintien des enfants à l’école, la tenue régulière du carnet de vaccination des enfants âgés de 0-5 ans et l’enregistrement à l’état civil des membres du ménage.

Lors de son discours du 31 décembre dernier, le président de la République avait annoncé que le montant alloué aux bénéficiaires des bourses de sécurité familiale allait passer de 25 000 à 35 000 francs CFA par trimestre. Il avait ajouté que celle-ci allait être élargie à de nouveaux bénéficiaires selon des critères de vulnérabilité.

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