Alors que le nouveau régime multiplie les opérations de récupération du patrimoine bâti de l’État, l’ancien ministre de l’Intérieur Mbaye Ndiaye est cité à comparaître pour avoir laissé derrière lui une maison de fonction dans un état jugé désastreux. Selon L’Observateur, le procès s’ouvrira le 22 mai prochain devant la 2e Chambre du Tribunal correctionnel de Dakar.
Le parquet a lancé les poursuites après une plainte déposée par la Société nationale de gestion et d’exploitation du patrimoine bâti de l’État (Sogepa), rapporte L’Observateur. Celle-ci reproche à Mbaye Ndiaye d’avoir gravement dégradé une villa de fonction, autrefois réservée au premier policier du pays, causant des dommages estimés à plus de 50 millions de FCFA.
Depuis l’alternance, le pouvoir en place a engagé une vaste opération de reprise des logements administratifs, sommant tous les non-ayants droit de libérer les lieux. Comme l’indique L’Observateur, l’objectif est de rationaliser les charges de l’État et de mettre fin à des décennies d’occupation parfois abusive. Dans ce contexte, la Sogepa a procédé à un état des lieux de plusieurs sites administratifs dans la capitale.
Les conclusions de ces audits n’ont pas tardé à incriminer d’anciens hauts responsables. Le dossier Mbaye Ndiaye illustre, selon L’Observateur, la volonté du nouveau régime de rompre avec les pratiques passées. Pour renforcer l’accusation, le parquet a même convoqué à titre de témoin l’entrepreneur I. Thiaw, qui devra « dire et déposer sur les faits à sa connaissance », précise L’Observateur.
La maison en question, attribuée à Mbaye Ndiaye pendant son passage au gouvernement, faisait partie du patrimoine bâti de l’État. Toujours d’après L’Observateur, Mbaye Ndiaye, ancien maire des Parcelles Assainies, avait été nommé ministre de l’Intérieur de mars à octobre 2012. Durant tout le règne de Macky Sall, il a conservé ce logement de fonction.