Joe Biden a refusé vendredi de commenter les déboires judiciaires de son fils, inculpé la veille par la justice fédérale pour fraude fiscale dans une affaire qui pourrait troubler la campagne du président pour être réélu à la Maison Blanche l’année prochaine.
Dans ses éternelles lunettes de soleil, le président américain a salué la presse en quittant la Maison Blanche pour un déplacement dans l’Ouest du pays. Mais le dirigeant démocrate n’a pas prononcé un mot quand les journalistes lui ont demandé s’il pensait que son fils était innocent.
Joe Biden se rend dans le Nevada et en Californie pour dévoiler de grands investissements dans le ferroviaire et participer à des réceptions pour sa campagne de réélection.
Mais celle-ci pourrait pâtir de la seconde inculpation de son fils, accusé cette fois-ci d’être « impliqué dans un stratagème » qui lui a permis de ne pas payer 1,4 million de dollars d’impôts entre 2016 et 2019.
Des années pendant lesquelles Hunter Biden, 53 ans, « a dépensé des millions de dollars dans un style de vie extravagant » — pour financer sa consommation de drogues ou s’offrir la compagnie d' »escorts » — « au lieu de payer ses impôts », relève l’acte d’accusation.
Cette nouvelle inculpation signifie que le fils du président, déjà poursuivi pour détention illégale d’arme, pourrait être jugé deux fois l’an prochain, pendant que son père tentera de se faire réélire à la Maison Blanche.
Une affaire embarrassante pour le démocrate, qui s’apprête à faire face à Donald Trump, son prédécesseur qui domine la course à la nomination républicaine et est cerné par de nombreuses affaires judiciaires le visant personnellement.
Les élus républicains du Congrès mènent aussi une enquête en destitution contre Joe Biden, motivée par les affaires controversées de son fils à l’étranger.
Après s’être sorti d’addictions à la drogue et à l’alcool, Hunter Biden est aujourd’hui reconverti dans la peinture. Son père a toujours nié être impliqué dans les affaires de son fils, tout en le soutenant publiquement.