La nomination de Monsieur Boubacar Camara au poste de directeur général adjoint des douanes et droits indirects a fait grincer des dents au Bénin. Mais l’ancien bâtonnier de l’ordre des avocats, Jacques Migan, apprécie et explique ce choix du Président Patrice Talon de déconstruire le système de fraude installé dans la maison douane.
Jacques Migan, membre fondateur du parti Bloc Républicain va à contre-courant de ceux qui critiquent la nomination par le chef de l’Etat du cadre sénégalais, Boubacar Camara, dans l’administration béninoise. Selon l’ancien bâtonnier, sur lavraieinfo.co, visité par senego, ce choix n’est nullement un mépris des compétences nationales.
La fraude, une gangrène
“Nous avons des douaniers compétents, le problème, c’est que ces compétences disponibles ne peuvent plus servir la cause et la cause, c’est la déconstruction physique et psychologique d’un système de fraudes abyssal puisque a priori, toutes ces compétences sont concernées par le problème que l’on veut résoudre. Il faut un regard neutre pour déconstruire le système de fraude…« , indique-t-il.
Et ce service douanier doit relever à la fois le défi de la lutte contre la fraude douanière chez les commerçants et la lutte contre les fraudes internes au système douanier national.
La neutralité requise
“Boubacar Camara répond bien à ce besoin de neutralité. Il est compétent et expérimenté pour avoir dirigé par le passé l’administration douanière sénégalaise, d’où il est parti, après avoir sollicité et obtenu une retraite anticipée”, justifie Jacques Migan
Dans cette ingrate mission, M. Camara épaule M. Alain Hinkati, nommé en Conseil des Ministres le mercredi 22 septembre 2021. Une expertise avérée de celui-ci en matière de lutte contre la fraude, un expert-comptable chevronné, un non douanier pour diriger l’administration douanière.