La dirigeante birmane déchue Aung San Suu Kyi a été condamnée par un tribunal de la junte à sept ans de prison supplémentaires pour corruption, dans le dernier volet de son procès-fleuve, a indiqué vendredi à l’AFP une source judiciaire.
La célèbre opposante âgée de 77 ans doit passer un total de 33 années derrière les barreaux, au terme d’une procédure à huis clos de 18 mois qualifiée de politique par les défenseurs des droits humains.
Les cinq derniers chefs d’accusation la concernant ont été examinés lundi. Ils avaient trait à la location d’un hélicoptère par un ministre de son gouvernement. Mme Suu Kyi était accusée de ne pas avoir respecté les règles et d’avoir causé “une perte pour l’État”.
Ces sept années s’ajoutent aux 26 ans de prison auxquels l’opposante birmane avait déjà été condamnée pour 14 chefs d’accusation, allant de la corruption à la possession illégale de talkies-walkies, en passant par le non-respect des mesures sanitaires liées au Covid-19.
La lauréate du prix Nobel 1991 a vu son gouvernement renversé par l’armée en février 2021, un putsch qui a mis fin à une brève période démocratique dans ce pays d’Asie du Sud-Est.