Lors de la toute première réunion du conseil des ministres qui s’est tenue le mardi 9 passé, le chef de l’état a donné instruction au gouvernement de « faire la situation générale des finances publiques ».
Cette instruction cadre bien avec le souhait exprimé par les nouvelles autorités quant à la rationalisation des dépenses publiques et la réduction du train de vie de l’état.
Dès lors, il est primordial avant d’entamer l’assainissement des finances publiques, de réaliser un audit des institutions, des ministères et ensuite prétendre lancer le chantier de la relance économique.
Aujourd’hui, c’est un secret de polichinelles que le budget de l’état du Sénégal est à moitié consommé par les dépenses telles que le traitement du personnel dont une partie reste fictif.
L’autre fait marquant c’est aussi la création tous azimuts des agences et cela n’entre pas dans le cadre de la rationalisation tant souhaitée.
Donc la rationalisation doit nécessairement passer par un audit des finances publiques comme inscrit dans le code de transparence de la gestion des finances publiques qui existe depuis maintenant 12 ans.
Probablement, les 100 premiers jours de la nouvelle présidence seront un tournant décisif dans l’assainissement des finances publiques. Cela pourrait se faire en misant sur la mobilisation des ressources domestiques dans la mesure où l’encours de la dette est jugé assez élevé par beaucoup d’acteurs. La mobilisation des recettes doit également constituer un grenier pour bien réussir la relance de l’économie.
Il reste une lapalissade de dire que le développement du Sénégal est par moment freiné par le phénomène de l’évitement fiscal. Pour ce faire, les nouvelles autorités dont le chef de l’état lui-même, le ministre des finances son collègue de l’énergie, du pétrole et des mines et bien entendu le chef du gouvernement étant tous des inspecteurs des impôts et des domaines devront mettre à profit leur expertise pour combler le gap de la fiscalité.
À rappeler que pour réduire la dépense de l’état, le programme qui a porté le chef de l’état au pouvoir avait prévu la suppression de certaines institutions jugées budgétivores comme le conseil économique social et environnemental et le haut conseil des collectivités territoriales.