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Alliance Yaw/Wallu, gestion des frustrations et projection vers les élections : Les deux poids lourds de l’opposition à l’heure de la survie…

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Elles sont les deux principales coalitions de l’opposition qui ont récemment conclu une sous-alliance pour les législatives du 31 juillet face au régime du président Macky Sall. Ainsi, ces deux coalitions tentent de mettre en place des stratégies pour imposer au président Macky Sall un rapport de force en leur à l’assemblée nationale. Mais les deux camps ont subi des cas de frustrations qu’elles ont l’obligation de gérer à quelques jours des législatives de juillet 2022. Le pari de la mobilisation ce mercredi prochain devra constituer un déclic face au lendemain des deux coalitions qui, mutuellement espèrent un coup de pousse de l’autre…

 

Composée tout au début de sa création par une dizaine de partis et coalitions, la coalition Yewwi Askan Wi n’a pas attendu longtemps pour avoir l’adhésion de l’autre coalition, Wallu Sénégal. En réalité, ces deux forces politiques de l’opposition devaient tout au début se mettre autour d’une seule entité politique. Mais comme le dit l’adage : « mieux vaut tard que jamais ».

Après les élections locales qui ont vu une forte percée de la coalition Yewwi Askan Wi notamment dans les grandes villes du Sénégal, Wallu Sénégal avec le Pds beaucoup plus remarqué, a jugé nécessaire de s’allier avec Khalifa Sall même si le compagnonnage, entre le Ps et le Pds dans l’histoire politique du Sénégal, a toujours semblé être une utopie. Mais face à la force de Benno et de l’impératif de se débarrasser du régime de Macky Sall, que faire ? Il semble que les deux camps ont bien compris les enjeux qui sont, au-dessus de toute considération partisane ou idéologique.

Dans une déclaration récente qui a vu les deux coalitions officialiser leur compagnonnage à travers une « inter coalition » qui aura même, selon les propos du leader de Pastef et membre de la conférence des leaders de YAW, Ousmane Sonko, un programme spécial commun, Wallu Sénégal et Yewwi Askan Wi comptent aussi sur une mutualisation des énergies. Selon le Pds, représenté par Lamine Thiam, l’accord entre les deux coalitions a été guidée par un réalisme politique et beaucoup de générosité de part et d’autre car, tous motivés par l’enjeu qui est la mise en place d’un mouvement politique irrésistible à l’assaut du système inique qui est le ‘Raw Gaddu’.

D’ailleurs, l’ancien parlementaire libéral précise même que l’accord se structure autour de deux notions : la bannière et la solidarité électorale. Pour conforter cette thèse de l’union, Ousmane Sonko affirme également que « si c’est uniquement le peuple sénégalais, qui importe, ils ne peuvent tolérer ces divergences qui les éloignent de l’essentiel ». Ainsi, cette alliance est, bien évidemment, une aubaine pour les deux mouvements de l’opposition qui sont d’ailleurs les plus remarquables même s’il faut ne pas négliger les autres entités de ce même camp de l’opposition. Mais comment faire pour maintenir cette dynamique unitaire ? Comment recoller les morceaux avec le retour des frustrés durant les dernières investitures ?

En effet, depuis les investitures, plusieurs partis et mouvements membres de Yewwi Askan Wi, ont dénoncé des « calculs politiciens » et une procédure « antidémocratique » dans la constitution des listes.

Au lendemain des choix, des membres de Yewwi comme par exemple, Cheikh Bamba Dièye, Guirassy, Serigne Moustapha Sy Djamil, Aminata Lo Dieng etc ont dénoncé une dynamique clanique, de copinage  qui a fait qu’une minorité s’est arrogée la totalité des postes électifs.

Ils accusent directement Khalifa Sall, très regardant face à la négligence des principes de concertation, de co-construction, de co-élaboration qui ont été à la base de la mise en place de la coalition de Yewwi Askan Wi. Du côté de Wallu aussi, les comportements rebelles de Mayoro Faye, l’ancien chargé de communication national du Pds et celui de Serigne Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly, président du groupe parlementaire ‘Liberté et démocratie’ ne sont pas passés inaperçus. Comment gérer pour Wallu et Yewwi, ces cas de frustrations pour l’atteinte de leur objectif ? Si l’enjeu de taille est bien la cohabitation, ne faut-il pas une plus large adhésion pour influer sur le régime ? Le maire de la ville de Dakar l’a signifié hier depuis Paris : « c’est maintenant que la lutte contre un 3e mandat au Sénégal va débuter ». Mais comment y parvenir pour l’opposition ? Une alliance circonstancielle, sera-t-elle suffisante ? Une opposition en rangs dispersés sera-t-elle profitable ?

La mobilisation cette semaine devra être déterminante pour l’opposition qui doit non seulement mesurer « sa force » après les différents remous en son sein, mais également l’appréciation populaire après les soubresauts intervenus au regard de la conception des listes, les désistements, l’alliance de certains maires de l’opposition à la mouvance présidentielle…

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