Les eaux du fleuve Sénégal ont envahi 86 hectares dans cinq périmètres irrigués villageois (PIV) de Mboyo, un village de la commune de Guédé village, selon des producteurs rizicoles regroupés au sein de groupements d’intérêt économique (GIE).
‘’Sur un total exploitable de 75 hectares, les 40 sont inondés à Mboyo 4 (Goumel), 20 endommagés à Mboyo 3, (Vélingara) et 15 complètement sous les eaux à Mboyo 7’’, a détaillé Aliou Baba Dème, président du GIE regroupant les producteurs de ces trois PIV dans un entretien avec l’APS.
Dans deux autres périmètres irrigués villageois de Mboyo, 11 hectares ont été submergés par les eaux, a indiqué Oumar El Hadji Diagne, président du GIE regroupant les producteurs de ces deux PIV de Mboyo.
Les deux exploitations agricoles ont été inondées après que la digue qui les protégeait a cédé sous la pression de la crue.
Le riziculteur informe que les producteurs membres de ce groupement s’apprêtaient à aller en campagne au mois d’octobre, une première depuis trois ans.
Selon lui, leurs parcelles agricoles ont ‘’été récemment réhabilitées à la demande des producteurs’’, avec l’appui de partenaires.
Il affirme que les inondations peuvent ‘’retarder le démarrage de la campagne’’ agricole.
‘’Cette situation inquiète les producteurs, car le niveau du fleuve ne cesse d’augmenter de jour en jour. Il faut aussi noter que les PIV sont très proches du village’’, s’inquiète Aliou Baba Dème.
De son côté, la Société d’aménagement et d’exploitation des terres du delta du fleuve Sénégal et des terres de la vallée du fleuve Sénégal et de la Falémé (SAED), par la voix de son délégué départemental, Abou Sall, a confirmé cette situation.
Il signale qu’outre les périmètres de Mboyo, ceux de Démette, de Pété et de Bélli Thiowi sous également sous les eaux.
‘’Nous suivons la situation de très près. Elle est la même dans plusieurs localités du département. Il faut savoir qu’elle s’explique par la montée des eaux du fleuve. Mais aussi, par endroits, c’est la pluie accompagnée d’un vent fort qui favorise la progression rapide de l’eau vers les parcelles’’, a-t-il justifié.
Il annonce qu’un lot de sacs à terre a été remis aux producteurs pour endiguer et ainsi freiner l’avancée des eaux vers les périmètres rizicoles.