Avec le verdict du procès sur l’affaire Astou Sokhna rendu hier par le tribunal de grande instance de Louga, on s’attendait à un épilogue de ce triste chapitre. Apparemment tel n’est pas le cas.
En effet, dans la foulée du verdict rendu par le tribunal, la partie civile a déclenché une autre procédure.
Pour Me. Ousseynou Gaye avocat de la partie civile, « la décision rendue par le tribunal est plus ou moins satisfactoire ». De toute évidence, poursuit l’avocat, « en analysant cette décision, on se rend compte que le tribunal a déclaré coupable les sages femmes qui étaient de garde » la nuit où Astou Sokhna était admise à l’hôpital. Le tribunal a tout bonnement relaxé l’équipe du jour qui était constituée de 3 sages-femmes.
Cependant, note Me. Ousseynou Gaye, « la famille de Astou Sokhna n’attend pas des condamnations peinales… ». Pour l’avocat, ce qui intéresse la famille de la victime, « c’est qu’il y ait une décision didactique pour qu’on comprenne qu’une telle affaire ne doit plus se passer dans le pays ».
Par contre, averti l’avocat, « pour la suite, la défense est droit dans ses bottes ». Il annonce le dépôt d’une plainte contre la gynécologue pour « homicide et non assistance à personne en danger ». Une autre plainte vise aussi « les sages-femmes d’état pour homicide involontaire et l’équipe de nuit pour faux et usage de faux ». Selon Me. Ousseynou Gaye, cette décision s’explique du fait que « les sages-femmes d’état ont établi le certificat de décès qui constitue un faux et c’est sur la base de laquelle, la victime a été même enterrée », se désole-t-il.
Remake alors sur ce long feuilleton judiciaire qui a fait couler beaucoup d’encre. La suite s’annonce palpitante du fait des arguments brandis par la partie civile.