Invitée du Jury du Dimanche sur I Radio, Maimouna Bousso est revenue sur l’affaire Amy Ndiaye Gniby. Cette parlementaire avait été au cœur d’une bagarre à l’hémicycle, le jeudi 1er décembre dernier. La parlementaire de la coalition Benno Bok Yakaar avait reçu une gifle et un coup de pied de la part des députés du Parti de l’Unité et du Rassemblement (PUR), Massata Samb et Mamadou Niang.
Maïmouna Bousso, membre de la coalition Yewwi Askan Wi comme les deux députés du PUR, reconnait qu’il “est inadmissible d’encourager un homme qui lève la main ou même la voix sur une femme”. “C’est d’ailleurs pour cette raison que ma première réaction était de prendre des nouvelles de Amy Ndiaye Gniby et d’espérer qu’elle se porte bien”, indique-t-elle.
Toutefois, la Présidente du mouvement “Forces citoyennes” semble comprendre la colère des députés du PUR et même la justifier. Elle rame ainsi à contre courant des mouvements féministes qui ont soutenu unanimement la maire de Gniby : “Soutenir le combat de la femme ne veut pas dire être fumiste. Cela ne veut pas dire qu’on doit soutenir systématiquement la femme même si elle a tort. Les violences physiques ont été causées par des répétitions de violences verbales”
Maimouna Bousso fustige, par ailleurs, le Président de l’Assemblée nationale : “Il détient la police de l’Assemblée. Il a entre ses mains un Règlement intérieur qu’il doit faire appliquer. Il a la possibilité d’organiser, d’arrêter les débats. Mais, il ne l’a pas fait. Depuis trois mois, on voyait cette violence au sein de l’Assemblée, qui ne fait que monter. Les gens se font insulter quand ils prennent la parole, se font hurler dessus. Il y en a même qui sont menacés dans les couloirs et aucun acte n’est posé pour les rappeler à l’ordre. Au contraire, le président prend parti. Il aurait pu éviter cela”.