Moussa Sy est averti. Tenant la municipalité d’une main de maître depuis 2009, l’édile des Parcelles Assainies devra batailler ferme s’il veut garder son poste au lendemain des élections territoriales de 2022. Surtout que, depuis son ralliement au camp du pouvoir en 2018, il ne cesse de subir des flèches venant de l’opposition, particulièrement de la part de ses anciens camarades de Taxawu Dakar qui le dépeignent comme un traître.
Ainsi, afin d’arracher la mairie des Parcelles Assainies des mains de l’actuel Président du Conseil d’Administration (PCA) du Port Autonome de Dakar (PAD), des partis politiques et des mouvements citoyens ont pris langue pour mettre en place une stratégie qui leur permettra d’arriver à bout de leur adversaire.
Parmi ces partis politiques et mouvements, il y a, renseigne une source, la Coalition Taxawu Dakar de l’ex maire de Dakar, Khalifa Sall, du Pastef d’Ousmane Sonko, du Grand Parti de Malick Gakou, des FDS de Babacar Diop, du Parti Républicain pour le progrès / Disso ak Askan Wi de Déthié Fall, des mouvements citoyens Parcelles en marche, ANSAR, entre autres. D’ailleurs, même le Parti démocratique sénégalais aurait donné son feu vert en attendant de rejoindre la plateforme cette semaine.
Plus loin, les protagonistes vont se réunir ce mercredi pour continuer les discussions en cours et qui sont très avancées. Il est prévu par ailleurs une conférence ou un point de presse pour officialiser la naissance de la plateforme dans les prochains jours.
Sous le même rapport, ayant les résultats de l’élection présidentielle de 2019 comme principal baromètre, les instigateurs du projet ont laissé entendre dans leurs termes de référence (TDR) la création d’une plateforme des partis politiques de l’opposition et mouvements citoyens en vue des élections locales du 23 janvier 2022 comme une évidence et un grand pas vers l’alternance à la tête de la commune des Parcelles Assainies.
C’est pourquoi, en vue de ces Locales, la plateforme travaille déjà pour rassembler tous les partis politiques de l’opposition et mouvements citoyens dans un cadre unitaire. Mais aussi élaborer un programme commun de gestion communale et constituer une liste commune. Et pour la réalisation de ces objectifs, cette plateforme en gestation compte mettre en place un groupe de contacts chargé de coordonner les actions de la plateforme et de mener les discussions avec les autres organisations de l’opposition et mouvements citoyens non encore membres, en vue de l’élargissement de la plateforme et une commission technique chargée de trouver une dénomination pour la plateforme et rédiger le programme à proposer aux électeurs lors des prochaines élections locales.