Le dialogue social est le mécanisme de prévention et de résolution des conflits en entreprise le plus efficace et le plus durable, a indiqué le Secrétaire exécutif du Haut conseil du dialogue social (HCDS), Oumar Fall.
‘’Le levier le plus opérant et le plus durable qui puisse concilier au mieux les intérêts des uns et des autres sans préjudicier à autrui constitue le recours privilégié au dialogue social comme mécanisme de gestion des relations professionnelles’’, a-t-il soutenu.
L’inspecteur du Travail et de la Sécurité sociale s’exprimait au cours d’un entretien accordé à l’APS en prélude de l’audience solennelle de Rentrée des cours et tribunaux, ce jeudi, placée sous le thème : »Droit de grève et préservation de l’ordre public ».
Cette cérémonie, qui marque le début de l’année judiciaire 2025, se tient à la Cour suprême, sous la présidence du chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, président du Conseil supérieur de la Magistrature, en présence du vice-président du Conseil supérieur de la Magistrature, Ousmane Diagne, Garde des sceaux, ministre de la Justice, de hauts responsables d’institutions de la République, entre autres.
Dans son entretien avec l’APS, le secrétaire exécutif du Haut Conseil du dialogue social a mis en garde contre les dangers du manque de dialogue entre l’employeur et les acteurs sociaux.
‘’Le déficit de dialogue social peut, en cas de grève, amener les parties, à négocier dans un climat non serein, propice à la surenchère et à la signature d’accords dont la mise en œuvre poserait des problèmes de prise en charge’’, a-t-il souligné.
Le nouveau cadre stratégique d’intervention 2025-2027 du HCDS, piloté par son président, Mamadou Lamine Dianté, l’a inscrit d’ailleurs au rang de priorité, a-t-il ajouté, estimant que ‘’le recours au droit de grève traduit un échec des partenaires sociaux travailleurs et employeurs à s’accorder de manière apaisée’’.
Le HCDS est une institution tripartite installée en 2015 pour ‘’promouvoir la culture du dialogue social au niveau national et dans tous les secteurs d’activité, du public comme du privé’’.
Il a remplacé le Comité national du Dialogue social (CNDS), qui avait été mis sur pied en 2002.