La Cour pénale internationale (CPI) a récemment avancé dans son enquête sur la crise humanitaire au Myanmar. Le procureur Karim Khan a déclaré mercredi que son bureau avait officiellement demandé la délivrance d’un mandat d’arrêt contre Min Aung Hlaing, le chef de la junte, accusé de persécuter la communauté Rohingya.
Selon Karim Khan, suite à une enquête rigoureuse, des motifs raisonnables ont été établis contre Min Aung Hlaing, le commandant en chef des forces de défense du Myanmar. « Les crimes contre l’humanité, incluant la déportation et la persécution des Rohingya, sont au cœur de cette accusation, commis dans les territoires du Myanmar et du Bangladesh, » a-t-il précisé.
Les événements remontent à la période entre le 25 août 2017 et le 31 décembre 2017. Durant cette période, les forces armées du Myanmar, avec l’appui de la police nationale et des civils non-Rohingya, auraient participé activement à ces crimes, d’après le procureur.
C’est la première fois qu’un mandat d’arrêt est sollicité pour un haut responsable du gouvernement birman, a ajouté Khan, laissant entendre que d’autres mandats pourraient suivre. Les preuves fournies incluent des témoignages, documents écrits, et diverses sources audiovisuelles.
Khan a tenu à exprimer sa gratitude envers la communauté Rohingya, estimée à plus d’un million de personnes déplacées à cause de la violence. Il a remercié « ceux qui ont partagé leurs histoires et offert leur soutien, » contribuant ainsi à l’enquête.