Le ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les institutions, Yancoba Diémé, a lancé mardi 26 novembre 2024 la session du Conseil consultatif national du travail et de la sécurité sociale, dédiée à l’examen de l’avant-projet de réforme du Code du travail.
Cette initiative, selon le ministre, représente bien plus qu’une simple révision législative. Elle constitue un levier stratégique pour créer un marché du travail équitable, inclusif et compétitif, en adéquation avec les ambitions du Sénégal.
Lors de son passage sur la matinale « Salam Sénégal » de la Radio Sénégal international (RSI), Le ministre a souligné l’importance de l’implication active des différents acteurs sociaux, notamment les organisations patronales, syndicales et les ministères concernés, dans ce processus. La réforme du Code du travail s’inscrit pleinement dans la vision « Sénégal 2050 », visant à édifier une nation souveraine, juste et prospère, en réponse aux défis sociaux, économiques et technologiques contemporains.
Elle constitue un projet national, visant à promouvoir la justice sociale, le patriotisme, la compétitivité économique, la protection de l’emploi et la formalisation du marché du travail, ajoute-t-il.
Parmi les enjeux de ce nouveau code en gestation, le ministre a mis en avant les transformations du monde du travail, telles que l’impact des nouvelles technologies, l’émergence de formes de travail flexibles comme le télétravail, ainsi que la dématérialisation des démarches administratives. La réforme prévoit également des mesures pour mieux réguler la sous-traitance et les recrutements étrangers.
M. Diémé a également insisté sur la nécessité d’adapter le Code du travail aux réalités actuelles, en prenant en compte des problématiques telles que la lutte contre la violence et le harcèlement au travail, tout en renforçant les pouvoirs des inspecteurs du travail et de la sécurité sociale. Il a annoncé qu’un dialogue national sera organisé au premier trimestre de 2025 pour établir des engagements communs entre le patronat, les syndicats et l’État, tout en appelant à la patience et à un dialogue constructif.
Cheikh Gora DIOP