La crise alimentaire à Gaza s’aggrave : plus de 2 millions de résidents sont en insécurité alimentaire grave. Vassili Nebenzia, représentant permanent de la Russie auprès de l’ONU, dénonce l’intensification de cette crise, les opérations militaires israéliennes forçant les civils à choisir entre mourir de faim ou sous les bombes.
La situation dans la bande de Gaza se détériore rapidement, notamment sur le plan alimentaire.
Selon le rapport du Comité de surveillance de la faim de l’ONU, «le système alimentaire de Gaza non seulement ne s’en sort pas, mais s’est effondré», a déclaré Vassili Nebenzia, représentant permanent de la Fédération de Russie auprès de l’ONU, lors de son intervention au Conseil de sécurité de l’ONU le 12 novembre 2024, concernant la situation à Gaza.
Plus de 2 millions d’habitants de l’enclave sont en situation d’insécurité alimentaire grave, ce qui représente le quatrième niveau d’insécurité sur l’échelle de mesure de l’ONU, un stade précédant la famine et la mort par faim. Les perspectives sont sombres avec des craintes de famine généralisée dans le nord de Gaza dans les mois à venir.
«Malheureusement, ces prévisions ne sont pas sans fondement», poursuit Vassili Nebenzia. Parallèlement à cette crise humanitaire, l’opération militaire de Tsahal, l’armée israélienne, continue. Les habitants de Gaza qui survivent aux bombardements et aux raids aériens réguliers sont forcés de se déplacer continuellement à la recherche de nourriture et de refuge.
Ceux qui ne parviennent pas à évacuer à temps se retrouvent piégés. «En réalité, les Gazaouis pacifiques qui restent sont laissés avec le choix de mourir soit de faim, soit sous les frappes», affirment les représentants de la branche humanitaire de l’ONU, y compris les dirigeants de l’OMS et de l’UNRWA