La récente nomination de Samba Ndiaye à la présidence du Conseil d’administration de la SN-HLM par Bassirou Diomaye Faye a déclenché une onde de choc au sein du parti Pastef. Immédiatement après l’annonce, des militants ont exprimé leur indignation sur les réseaux sociaux, le qualifiant de « persona non grata » et lançant une pétition pour demander sa démission, une démarche pour l’instant ignorée par Ndiaye.
Les tensions entourant cette nomination sont alimentées par des propos controversés de Ndiaye, qui avait qualifié Pastef de « mouvement terroriste ». Son passé, marqué par des accusations de mauvaise gestion, ajoute à l’indignation. En tant qu’ancien maire de Ndoffane, il est cité dans un rapport de la Cour des comptes de 2015 pour des irrégularités financières, où il aurait perçu indûment 5,78 millions FCFA, incluant un trop-perçu et des frais de représentation injustifiés.
Les critiques s’étendent également à Madeleine Suzanne Lô, récemment nommée directrice de l’Administration Générale et de l’Équipement (DAGE) au ministère de l’Industrie et du Commerce. Un rapport de la Cour des comptes de 2022 l’accuse de surfacturation dans l’achat de gel hydroalcoolique pour 805 000 FCFA, dans le cadre de la gestion des fonds destinés à la lutte contre la COVID-19.
Ces accusations ont conduit la Division des investigations criminelles (DIC) à l’auditionner, alors que des enquêtes sur des détournements présumés s’évaluant à plusieurs milliards de francs CFA sont en cours.
Cette crise met en exergue des enjeux de transparence et de responsabilité, exacerbant le mécontentement des militants de Pastef qui exigent des comptes et des actions concrètes pour rétablir la confiance au sein de leur parti.