La Ligue sénégalaise de lutte contre le cancer (Lisca) a l’ambition de dépister 15 000 femmes sur toute l’étendue du territoire national à l’occasion de la campagne ”Octobre rose”, une initiative dédiée à la lutte contre le cancer du sein, lancée le 1 er octobre dernier, a appris l’APS de sa présidente.
”Cette année, nous avons l’objectif de dépister 15 000 femmes à Dakar et dans les régions. L’année dernière, sur un objectif de 10 000 femmes, nous avions consulté 12 000”, a déclaré samedi docteur Fatma Guenoune, lors de la journée de dépistage gratuit des femmes organisée par la société de téléphonie Expresso à leur siège à Dakar.
La présidente de la Lisca rassure que si des lésions sont détectées, toutes ces femmes vont être accompagnées par la Lisca grâce à leur partenaire.
”Si nous dépassons, tant mieux, parce que nous voulons que plus de femmes se dépistent par rapport au cancer du sein parce que c’est une maladie qui est toujours à soins coûteux. Et lorsque les femmes arrivent à des stades avancés, malheureusement, on ne peut les accompagner que vers la mort. C’est ce que nous ne voulons pas”, a expliqué la praticienne.
”On ne peut pas empêcher la survenue de cancer, mais une fois que le cancer est diagnostiqué très tôt, on peut guérir les femmes”, rassure-t-elle.
Selon la présidente de la Lisca, il y a des facteurs qui sont endogènes et les facteurs exogènes liés au cancer du sein.
‘’Pour les facteurs endogènes, il s’agit de prédispositions. C’est lorsque l’on voit les règles avant 12 ans, la puberté précoce, la ménopause tardive après 55 ans. Dans ce cas, on doit faire attention’’, a-t-elle expliqué.
‘’Quand on est issu d’une famille à cancer, on doit également faire très attention. L’obésité, la graisse favorisent l’hyper-œstrogène, qui est un facteur favorisant du cancer. Les filles doivent se marier tôt, faire des enfants tôt, parce que les grossesses tardives ne sont pas des facteurs protecteurs’’, a argumenté docteur Guenoune.
La présidente de la Lisca évoque d’autres facteurs exogènes comprenant le traitement hormonal substitutif.
”Toutes les femmes qui sont ménopausées, pour éviter les désagréments de cette ménopause, prennent ces hormones qui sont cancérigènes. Il y a des méthodes naturelles pour éviter les désagréments de la ménopause. Donc, la prise de contraceptive pendant longtemps, favorise un léger risque de faire un cancer’’, a-t-elle prévenu.
La société de téléphonie expresso avait organisé deux journées de caravane à Dakar et dans sa banlieue, grâce à une donation de 6 millions pour accompagner la Lisca, a-t-on appris des organisateurs.