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Serigne Mboup critique la préférence nationale du régime : « j’ai vu la Sicap et le Port signer des contrats avec les Chinois»

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Serigne Mboup est convaincu que seule l’industrialisation pourra sortir le Sénégal de l’impasse économique actuelle. C’est dans cette optique qu’il a misé sur la relance de l’usine Domitexka, une initiative marquée par une cérémonie la semaine dernière à Kaolack, en présence du ministre de l’Agriculture, Mabouba Diagne, et de celui de l’Industrie, Serigne Guèye Diop.

Le patron de CCBM a rappelé que Domitexka avait cessé ses activités en 2020 en raison de la pandémie de Covid-19, précisant que l’usine exportait alors 100 % de sa production vers d’autres pays. Selon Serigne Mboup, la coopération allemande a sélectionné deux sociétés sénégalaises, dont Domitexka, pour soutenir le secteur industriel. Il a indiqué que cette coopération avait investi 3 milliards de FCFA, avec un engagement de 2 milliards 100 millions de FCFA de la part sénégalaise pour le redémarrage de l’usine.

L’accompagnement par la banque et l’organisation de la cérémonie d’inauguration par les Allemands témoignent du soutien international apporté au projet. Le coût total de la relance de Domitexka s’élève à 5 milliards 800 millions de FCFA.

Critique de la politique industrielle et appel à la protection des entreprises nationales

Serigne Mboup exprime des réserves quant à la politique souverainiste actuelle, notamment celle de Diomaye-Sonko, qu’il juge encore insuffisante. Il appelle à une écoute véritable des acteurs du secteur industriel lors des États généraux de l’Industrie annoncés, plutôt qu’à une simple présentation de programmes comme cela a été le cas sous les régimes précédents.
Il critique également la politique de subventions et de dumping des Chinois, espérant que le gouvernement respectera sa promesse de protéger les entreprises nationales.

Serigne Mboup note, dans les colonnes de Bês Bi, que, malgré les espoirs placés après les 100 premiers jours de l’administration actuelle, la préférence nationale semble se limiter au discours. Il compare la situation actuelle à celle sous les présidences de Abdou Diouf et de Abdoulaye Wade, où la préférence nationale était plus concrète. En revanche, sous Macky Sall, il estime que la tendance était davantage tournée vers les partenaires étrangers, même si le secteur privé sénégalais n’a pas toujours été à la hauteur des attentes.

Enfin, Serigne Mboup met en garde les dirigeants actuels, soulignant qu’ils pourraient faire face aux mêmes défis que ceux rencontrés par leurs prédécesseurs. Selon lui, « le véritable patriotisme, c’est la souveraineté économique ».

Pressafrik

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