Le président de la république a présidé ce mardi la cérémonie d’ouverture de la journée nationale du dialogue dont le thème a tourné autour de la réforme et modernisation du secteur de la justice.
Lors de son allocution, le chef de l’état a insisté sur la nécessité des réformes.
« Après avoir été traversé par de violentes secousses, force est de reconnaître que notre système judiciaire a besoin d’une profonde refondation que seule une approche inclusive permettra de réussir », a d’emblée reconnu Bassirou Diomaye Faye. Et dans ce cas, dira-t-il comme pour indiquer la voie à suivre, « œuvre collective, démarches participatives et exercices de co-construction, voilà le triptyque qui doit guider notre action ».
Le chef de l’état met presque en garde en avouant que « sous ce rapport, je voudrais particulièrement insister sur le fait que nous n’ouvrons donc pas ici un procès en inquisition pour désigner un ou des coupables à jeter aux orties. Il est plutôt question de tenir un débat lucide et serein, posé et apaisé pour occulter notre système judiciaire, identifier ses forces et faiblesses et rechercher ensemble les solutions aptes à refonder son son fonctionnement et améliorer ses performance ».
Dans la même veine précise le Président de la république, « je ne reviendrai pas ici sur les principes fondamentaux de la justice sans un état de droit, sinon pour en rappeler la quintessence à savoir ; la séparation des pouvoirs, l’indépendance, l’impartialité et l’intime conviction du juge, l’égalité de tous devant la loi, la présomption d’innocence, le principe du contradictoire, le droit à un procès équitable et l’habeas corpus boucliers contre les arrestations et détentions arbitraires ».
Il termine ce chapitre « en rappelant ces principes énoncés et encadrés par les textes légaux et réglementaires vient en même temps conscience qu’ils ne suffisent pas à eux seuls pour jauger l’indépendance, la crédibilité et l’efficacité d’un système judiciaire.
En effet, quelque soit la pertinence des textes, c’est d’abord et surtout à l’aune de la pratique qu’on peut juger si un système judiciaire répond aux idéaux et exigences de l’état de droit ».
Abdoulaye Diagne